« La séance parlementaire prévue aujourd'hui pour l'élection d'un nouveau chef de l'Etat restera ouverte jusqu'à la fin du mandat de Michel Sleiman », a annoncé le président du Parlement, Nabih Berry, prêt, dit-il, à convoquer « une séance parlementaire à tout moment si celle-ci n'aboutit pas faute de quorum ». Et de poursuivre : « A tout moment, une session parlementaire se tiendrait, présidée par moi-même, le vice-président de la Chambre, ou le doyen du Parlement, et si le quorum est assuré, même à minuit, je convoquerai une session ». Berry qui redoute, comme beaucoup de Libanais, une « internationalisation de la présidentielle libanaise en cas de vacance au pouvoir », promet de répéter aux ambassadeurs étrangers qui le sollicitent de « ne pas s'immiscer dans les détails de l'élection, car c'est une affaire libanaise, même après le 25 mai ». Si le député Samy Gemayel met en garde contre une paralysie des institutions, Walid Joumblatt, le chef du Parti socialiste progressiste, estime qu'il est presque trop tard. « Le Liban, dit-il, est déjà entré dans une période de vacance à la présidence ». Sleiman craint que le futur président ne soit animé par un esprit de vengeance.