Michel Sleiman, le président libanais, demande à toutes les parties de garantir une atmosphère appropriée pour éviter le vide présidentiel. « Le vide est inacceptable. Les lois n'ont pas été établies pour que nous tombions dans le vide », dit-il après la convocation du Parlement par son président Nabih Berri. Selon ce dernier, les députés libanais doivent se retrouver mercredi prochain pour élire un successeur à Michel Sleimane dont le mandat s'achève le 25 mai. Selon Michel Moussa, un des trois députés désignés par Berri pour discuter avec les groupes parlementaires et les partis politiques de cette session, « la majorité des groupes parlementaires ont donné un avis favorable à la tenue de cette session et garanti que le quorum soit atteint ». Pour la tenue d'une telle session, la présence des deux-tiers des 128 députés est requise. « Dans la période qui nous sépare de la fin du mandat, il est nécessaire de tenir une session et il y a un accord quasi-général que le meilleur moment est la deuxième moitié d'avril. C'est pour cela que Berri l'a convoquée le 23 avril », a ajouté Moussa qui appartient au groupe parlementaire de Berri. « J'espère que les groupes parlementaires vont tenir parole et qu'il y aura le quorum », a-t-il dit. Le chef du Parlement veut éviter une réédition de la situation de 2007, quand les députés ont, à plusieurs reprises, refusé, en raison de divergences politiques, de participer à des sessions auxquelles il les avait convoqués. La convocation ne signifie pas qu'il y aura dès le 23 avril une élection. Le chef de l'Etat doit appartenir à la communauté chrétienne maronite. Jusqu'à présent, le seul candidat déclaré est le chef des Forces libanaises Samir Geagea, mais d'autres devraient faire connaître prochainement leurs ambitions présidentielles.