Tourisme saharien : près 23.000 touristes étrangers ont visité le Grand Sud depuis début octobre 2024    Barrages: un taux de remplissage national avoisinant les 35%    Conseil de sécurité: la diplomatie algérienne réussit à protéger les avoirs libyens gelés    Cancer de la prostate: le dépistage individuel seul moyen de prendre connaissance de la pathologie    Intempéries: plusieurs routes coupées en raison de l'accumulation de la neige    Le Caftan constantinois: un des habits féminins prestigieux incarnant l'authenticité algérienne    Volley/Mondial 2025 (messieurs) - Préparation : le Six national en stage à Alger    Coupe de la Confédération: le CSC et l'USMA pour terminer en tête de leurs groupes    Foot: clôture du Séminaire sur la gouvernance organisé par la CAF à Alger    Agression sioniste: environ 35 enfants palestiniens tués par jour à Ghaza, selon l'UNICEF    L'attaque "lâche" contre le siège de "Global Aktion" vise à empêcher toute forme de solidarité et de soutien au peuple sahraoui    Chutes de neige sur les reliefs de l'ouest du pays à partir de samedi    Marchés de gros: relance et développement des activités de la société MAGROS en 2025    RDC : Appel à soutenir le processus de paix de Luanda    Vers un embargo sur les armes    La valorisation du savoir et la bonne gouvernance et non le volume des réserves d'or qui permet le développement d'un pays    Vers l'importation de près de 28.000 tonnes de viandes blanche et rouge    LG lance un service de streaming audio gratuit    Bensaha deuxième recrue hivernale de l'USMH    Les Verts ratent leur sortie et déçoivent leurs fans    Championnat d'Arabie saoudite : L'Algérien Yousri Bouzok s'engage avec Al-Raed    Le ministre présente ses condoléances suite au décès du Moudjahid Mohamed Hadj Hamou,    Le Président Tebboune a reçu les responsables de médias    L'état du secteur de la communication et ses perspectives futures    Campagne de lutte contre la chenille processionnaire    Le wali en faveur du projet «SBA verte»    Mostaganem Premieres averses, grand soulagement    Poursuite des réactions internationales et appels au respect de l'accord    Frédéric Berger n'est plus    Entre bellicisme médiatique et journalisme populacier    La 10e édition a tenu toutes ses promesses    Agrément à la nomination du nouvel ambassadeur d'Algérie auprès de la République de Sierra Léone    APN: lancement du concours des meilleurs travaux scolaires    Batna: la dépouille mortelle du moudjahid Lakhdar Benchaïba inhumée au cimetière d'Arris    Boughali reçoit des représentants de l'Association des parlementaires algériens    Batna: décès du moudjahid Lakhdar Benchaïba, dit Abdelhafid        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le spectacle de Noura Gnaoua perturbé par... un vent de sable
Festival culturel national de la musique Diwane
Publié dans Horizons le 25 - 05 - 2014

Le vent de sable qui a soufflé n'a pas, tout de même, empêché les Becharis les plus amoureux de la musique Diwane d'être au rendez-vous. Sont rentrés en compétition, dans la soirée de samedi à dimanche, deux groupes : Nas el wahat d'Ouargla et Sidi Belal de Tindouf. Ils ont puisé de la musique du terroir pour essayer de séduire l'assistance et, surtout, les membres du jury. Les membres de ces troupes jouent à la perfection les instruments de base de musique tels que le Guembri, les karkabou et le tbel. Les plus jeunes ont tenté de gagner plus de points en se basant sur la dance. La star de la soirée a été incontestablement Gnaoua Noura. Cette première dame à l'échelle magrébine, qui interprète correctement la musique diwane, a merveilleusement charmé l'assistance. Ses chansons rythmées par une authentique interprétation des bradj (morceaux) avec notamment « Baniya », « Alal », « Saâdia », « Maydoum » « El-Bouhala » et bien d'autres sont de « véritables tableaux chorégraphiques haut en couleur, en rythmes et en sonorités », selon un membre du jury. Noura a interprété une quinzaine de titres composés et écrits par elle-même. Elle a véritablement défendu le riche patrimoine des diwanes remis au goût du jour par une nouvelle orchestration. Lauréate du troisième prix au Festival national de la musique Diwane de Béchar, en 2012, Nora Gnawa a mis l'assistance en euphorie. Son grand charisme sur scène a imposé le respect. Les musiciens qui l'accompagnent dégagent du vrai professionnalisme. la fusion entre le goumbri et les karkabou côtoie sans cesse la basse, le clavier et la batterie. Plusieurs influences musicales se décèlent dans son répertoire. La chanteuse évolue dans le style plutôt folk. Elle chante en arabe sur une musique country, blues et reggae.
Le festival oui, mais...
Il en est déjà à sa 8e édition. Le festival culturel national de la musique Diwane alimente les discussions des résidants de la capitale de la Saoura. Certains estiment que c'est une très bonne initiative qui permet aux Bécharis d'oublier un peu la solitude du désert. D'autres pensent le contraire. A les croire, beaucoup de choses devraient passer en priorité avant le festival. Toutes les après-midi, les habitants de Béchar, notamment les jeunes, investissent les rues, les cafés et les lieux publics. Leurs discussions tournent au tour des pratiques commerciales, les nouvelles de la Jeunesse sportive de la Saoura, la ligue des Champions d'Europe et, bien sûr, le festival Diwane. Mohamed, commerçant estime que « le festival n'a pas seulement une valeur culturelle, mais aussi une valeur commerciale », puisque des centaines de touristes, voire des milliers, se rendent à Béchar pour vivre l'événement. Abdelhamid, un jeune cadre dans le secteur des assurances, déclare que « le festival pérennise et valorise une musique et une danse à la fois sacrée et mystique. La manifestation doit être aidée et encouragée financièrement et logistiquement ». Le compagnon avec qui il sirote un café dans la « placette de Béchar » estime que l'événement artistique « contribue à l'essor culturel et économique de la commune de Bechar, et aussi pour conforter sa notoriété nationale acquise grâce aux musiciens, publics et organisateurs ». Moulay qui réside aux alentours du stade communal, lieu de la manifestation regrette le choix de la date : « Ma fille, candidate aux épreuves du baccalauréat n'arrive à se concentrer sur ses révisions ». Il souhaite à ce que la prochaine édition se déroulera après toutes les épreuves scolaires.
Même lieu, autres points de vue
Une grande partie des Bécharis estime que l'organisation d'un tel festival est une perte inutile d'argent, voire même un gâchis. Cette impression est partagée par un grand nombre d'Iglaoua. « Le taux de chômage dans ces deux localités avoisine les 70% : il n'est pas rare que dans une famille de huit personnes, une seule perçoive un salaire », souligne Abdelkader. Pour lui, « la priorité c'est de créer des postes d'emploi pour toutes ces populations non actives ». Le rêve de ces jeunes « fâchés du festival », dont la plupart sont diplômés, est de créer des coopératives de jeunes. Ils veulent surtout s'occuper du transport, avoir des locaux commerciaux pour faire des économies, se marier, vivre enfin. « Je ne sais pas quelle est la somme dépensée depuis le premier festival à ce jour, mais je sais que si cet argent a été dépensé rationnellement, beaucoup de choses auraient pu changer pour mes semblables », souligne Nassim, ingénieur en mécanique. « La majorité des jeunes issus des milieux pauvres vit sans perspective. Nous vivons sans penser à demain. Avec un estomac vide, c'est impossible de penser au festival » se désole Ahmed. Il n'est pas le seul.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.