Un atelier national sur les normes et les protocoles d'analyse des milieux et des produits de pêche et de l'aquaculture s'est tenu, hier, à Bou Ismaïl (Tipasa). Ce workshop revêt, selon les participants, une importance particulière, puisqu'il marque le début des travaux du réseau national d'analyse (Résanal), un dispositif plurisectoriel mis sur pied par le ministère de la Pêche, conjointement avec la Direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique (DGRSDT). Fort d'un réseau comprenant 32 organismes, entre centres, laboratoires de recherche spécialisés dans l'analyse ainsi que des associations et des professionnels de la pêche et de l'aquaculture, Résanal vise notamment la consolidation du développement durable et la préservation de l'environnement et de la santé du citoyen. Il s'avère aussi un outil d'aide à la prise de décision et d'orientation pour les investisseurs, puisque les données récoltées et les analyses effectuées feront office d'indicateurs de salubrité dans les différentes zones du littoral. « Résanal est appelé à uniformiser les protocoles et les normes d'analyse, tout en se dotant de normes référentielles en matière de pollution marine », précise le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid-Ahmed Ferroukhi, pour qui ce système est un cadre qui réunit les compétences pour faciliter la circulation des données afin d'optimiser les résultats des travaux qui obéiront désormais à des normes uniformes. A titre illustratif, la politique nationale de la sécurité alimentaire, dont les projections fixent, d'ici à 2020, une production variant entre 60.000 et 70.000 tonnes de poissons issus de l'aquaculture, sera l'une des premières bénéficiaires de ce réseau. Mieux encore, Résanal est appelé également à contribuer à la valorisation d'autres ressources issues du milieu marin afin de développer d'autres créneaux comme l'exploitation des algues et autres variétés à des fins médicinales ou esthétiques. L'autre avantage du Résanal a trait à la préservation de l'environnement et la santé du citoyen, puisqu'il disposera d'une part de données, notamment sur les seuils de pollution dans les milieux marins et aura également comme tâche d'intervenir dans le circuit de commercialisation des produits de pêche et de l'aquaculture. « Le Résanal est une véritable avancée dans les domaines de la recherche et du développement technologique dans notre pays. Il concourt au décloisonnement de la recherche en la mettant en relation avec la sphère économique et s'avère aussi un cadre où on peut fédérer les compétences et mutualiser les moyens entre différentes structures de recherche activant dans des créneaux similaires », relève, pour sa part, le Pr Mohamed Bouhicha, directeur des finances au niveau de la DGRSDT. Selon lui, ce type de réseau contribuera grandement au processus de transfert de technologie de l'étranger, « via notre diaspora scientifique ». « Dans la prochaine loi, actuellement en élaboration, nous allons doter les réseaux de recherche nationaux, dont fait partie le Résanal, d'un cadre juridique bien défini », indique-t-il.