Plus de 4540 toxicomanes ont été reçus à travers les 35 Centres intermédiaires de soins en addictologie (Cisa) et autres centres de désintoxication pour des soins appropriés que compte le pays. Ce chiffre a été annoncé jeudi dernier par les spécialistes regroupés au CHU Frantz-Fanon de Blida à l'occasion de la célébration officielle de la Journée mondiale de lutte contre la toxicomanie. Au cours de ce rendez-vous scientifique, les spécialistes de la lutte contre la toxicomanie, de l'addiction aux drogues, des psychologues et des sociologues ont, lors de leurs interventions, dressé un tableau peu reluisant de l'étendue de ce fléau en Algérie. La plupart ont préconisé des moyens de lutte efficaces en matière de désintoxication, tout en lançant un appel pour le renforcement et le recrutement de nouveaux spécialistes. Cela devient une impérieuse nécessité pour une prise en charge des malades à travers les 35 centres et d'autres centres qui vont bientôt être créés. Lors de leurs interventions, les spécialistes ont évoqué aussi le nombre de spécialistes affectés dans les Cisa qui, selon eux, « reste insuffisant pour répondre à la demande qui est de plus en plus forte ». « Il faudrait que les autorités concernées se penchent sérieusement sur le recrutement pour pallier ce manque et permettre aux Cisa de remplir correctement leur rôle car il y va de l'avenir d'une importante tranche de notre jeunesse », explique un spécialiste. Pour lutter contre ce fléau, l'Algérie a opté pour une politique rationnelle en se basant sur le triptyque « prévention-soins-répression » dans un programme quinquennal qui a été mis en place en 2011 et s'étalera jusqu'en 2015. Il faut rappeler que l'Algérie sera présente lors de l'assemblée générale extraordinaire des Nations unies, prévue en 2016 consacrée à la lutte contre la toxicomanie.