Les ambassadeurs des 15 pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont entamé, hier, une visite de deux jours au Soudan du Sud ravagé par 8 mois de guerre civile. Aucune perspective ne semble se dessiner pour sortir de l'impasse alimentée par la guerre de leadership que se livrent le président Salva Kiir et son rival de toujours, Machar, virant au génocide ethnique et condamnant les efforts de l'Afrique engageant, depuis janvier, des pourparlers. Le délai de grâce de 60 jours pour la formation d'un gouvernement d'union a expiré dimanche, sans résultat tangible. Ce qui a conduit le Conseil de sécurité à brandir la menace de sanction contre les belligérants accusés de passivité. « Les actions du président Salva Kiir et de l'ancien vice-président Riek Machar, qui continuent de rechercher une solution militaire à ce conflit, sont inacceptables », avait estimé le Conseil de sécurité. Les 15 diplomates ont ainsi repris le chemin de Juba pour « discuter avec les dirigeants » et se rendre compte « directement de la crise humanitaire », selon l'ambassadeur britannique à l'ONU, Mark Lyall Grant. « La pire au monde », selon l'Onu qui craint que la crise alimentaire ne se transforme en famine dans le cas de la poursuite de la guerre.