La production du théâtre du soleil a un style, une forme et des langues toujours différents. Quelles sont les caractéristiques et la particularité de ce théâtre ? Le théâtre de l'Elce est caractérisé par une expérimentation passionnée avec cette volonté de s'adresser à un public vaste, varié et nuancé. La compagnie table sur le jeu d'acteur. Elle est en quête des instants où la forme expressive et l'univers intérieur se croisent et concèdent au bouleversement d'une révélation. Pourquoi le choix de Fatma ? Au fait, j'ai eu la chance d'assister à la représentation de ce spectacle en 2007 à Alger. J'ai été séduit par l'engouement de cette pièce du public algérien. Il faut dire que ce texte donne une voix, une âme et un corps à une femme du peuple qui, grâce à sa dignité, évoque les figures du cinéma néoréaliste italien. On dit que le théâtre de l'Elce se rapproche, de point de vue d'un processus de connaissance avec la culture islamique. Qu'en pensez-vous ? Pas vraiment. Néanmoins, notre troupe a déjà réalisé une pièce de théâtre destinée au jeune public qui traite de la culture islamique. Nous avons voulu, à travers cette démarche casser les stéréotypes et les visions superficielles. Nous avons traité en profondeur cette noble culture. Cette œuvre a été traduite en français puis en italien, selon l'auteur M'hamed Benguettaf. Pourquoi avez-vous gardé le même nom que celui du texte initial ? Je réitère que je voulais garder l'authenticité du texte initial. J'ai donc apporté quelques touches à ce spectacle.