Le ministre des Affaires religieuses a appelé, dans un discours à l'occasion d'une journée d'étude organisée à Alger au profit des mourchidine et des membres du Conseil des fetwas sur l'encadrement de l'opération du hadj 2014, à la vigilance, l'accompagnement permanent et la prise en charge des hadjis afin de « déjouer toute tentative d'intrusion de courants étrangers pour diffuser des idées destructrices ». De ce fait, le ministre a qualifié la mission des mourchidine de délicate, voire de très sensible. « Vous avez une grande responsabilité dans la réussite de l'accomplissement par nos pélerins du 5e pilier de l'Islam. Il faut assumer pleinement cette responsabilité par une présence permanente aux côtés des hadjis et leur accompagnement lors du pèlerinage. Il faut être à leur service à La Mecque comme à Médine et à Djedda et répondre à leurs doléances », a-t-il recommandé aux présents. En ce sens, Mohamed Aïssa a longuement mis en garde contre les fetwas étrangères à notre rite. « Ces courants sont plus dangereux que le Coronavirus et l'Ebola. Ils sèment le doute et procèdent à l'effondrement des Etats, on a l'expérience avec les pays voisins », a-t-il averti. Autre instruction donnée : la discipline. « Votre mission est une bataille spirituelle, mais surtout politique afin de prouver que l'Algérie est un pays qui restera fort malgré les complots et les menaces. Vous devrez constituer un front contre les mouvements destructeurs. Nous avons déjà constaté des tentatives d'intrusion dans les chambres de nos hadjis, sous divers prétextes, mais le but était de diffuser des idées néfastes, soyez très vigilants et sachez que l'imam est le soldat qui défend et protège le pèlerin. Je tiens à rappeler que l'Algérie a réussi à être à l'abri des printemps arabes, alors accomplissez votre mission et immunisez notre pays contre ces dérives », a insisté Aïssa, ajoutant que le Conseil d'el iftaâ est la seule référence religieuse. Le ministre a aussi menacé de prendre « des sanctions administres » en cas de négligence ou de plainte des hadjis. Il a appelé, en ce sens, les chefs de bureau de l'hébergement à relever toute insuffisance et à être à l'écoute des hadjis pour la prise en charge de leurs problèmes en temps réel ainsi que leur sensibilisation, notamment en matière d'hygiène. Il a également mis en exergue les efforts consentis par l'Etat pour assurer une meilleure prise en charge des hadjis. « Le cahier des charges élaboré est une preuve de l'engagement de l'Etat, notamment en matière d'hébergement et de transport, afin de préserver la dignité du pèlerin algérien », a-t-il signalé. Enfin, le ministre des Affaires religieuses a souligné que le hadj n'est pas du tourisme. « Le pèlerin est confronté à plusieurs difficultés, dont celles des déplacements et des maladies pour les personnes âgées, en plus de la canicule. Il faut sensibiliser nos pèlerins sur cette situation. Ils ne doivent pas dépenser leur énergie dans le shopping », a-t-il conclu.