La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, a donné, hier, le coup d'envoi, à la résidence El-Mithak, des travaux de la conférence sur « le rôle des femmes et des mères dans la préservation et la cohésion sociale ». Ont pris part à cette rencontre, des experts des pays arabes et d'organisations internationales dans le domaine des affaires sociales, et les membres du Conseil national de la famille et de la femme. La séance d'ouverture a été rehaussée par la présence des membres du gouvernement dont Lamamra, Zerhouni, Benghebrit, Boudjemma et Tabagou. Cette conférence fait suite aux recommandations de la commission famille arabe dont la 5e session s'était tenue à Alger en 2009. Les résultats découlant de cette session avaient alors montré que la famille est le pilier essentiel de la société. Dans le contexte actuel où de grands changements affectent le monde arabo-musulman sur les plans politique, économique et sécuritaire, les sociologues et les gouvernants ont insisté pour prendre en compte le rôle des femmes afin de renforcer la cohésion et la stabilité sociales. Par ailleurs, ces mêmes responsables et sociologues invitent à trouver les meilleurs moyens qui permettent aux femmes et mères de jouer leur rôle sur les plans familial et social. Elles doivent s'ouvrir de nouveaux horizons pour assumer leur rôle dans l'éducation, la protection des générations dans les situations d'instabilité et de conflits. Les efforts de l'Algérie salués Dans son intervention, Mme Mounia Meslem a insisté sur le rôle prépondérant de la cellule familiale, socle de la société. Son rôle dira-t-elle, est « l'éducation, la formation, l'enseignement, la protection, la production, la consommation et l'épargne ». Elle a rappelé les lois existantes en matière de protection de l'enfant, de lutte contre la violence, de harcèlement qui sont, selon la ministre, « des instruments pour que les liens familiauxsoient renforcés ». A propos du fonds destiné aux femmes divorcées ayant des enfants mineurs à charge, la ministre a rappelé que cette initiative prise par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, « ouvre une grande possibilité, en premier lieu à l'enfant qui pourra vivre à l'abri des besoins matériels ». De son côté, Mme Ines Sidmakaoui, conseillère à la Ligue arabe, responsable de la direction de la femme et de la famille, a insisté sur les grands changements intervenus sur la scène arabe et qui interpellent les responsables. Ils doivent « prendre en compte le rôle des femmes pour renforcer la cohésion sociale ». Elle a indiqué que les recommandations de cette conférence seront soumises les 22 et 23 septembre prochains au sommet du parlement arabe consacré à la protection de la mère et de la famille. D'autres intervenants à l'image de Ahmed El-Jarwan Chami, président du parlement arabe, et Djamel Benabid El-Boh, président de l'organisation arabe de la famille, ont salué les efforts de l'Algérie en matière de protection de la femme et de l'enfant. Ils ont exprimé leur solidarité avec Ghaza et ont évoqué le courage des mères palestiniennes. « Ces dernières par leur bravoure et leur résistance n'ont pas abdiqué devant les bombes et les agressions des sionistes », ont-ils affirmé. Les débats de cette conférence qui orendra fin aujourd'hui, s'articulent autour de cinq axes. Les participants plancheront notamment sur « la protection et la sécurité des familles arabes dans le contexte de la guerre et des conflits », « le renforcement de la position de la femme dans la famille et les moyens pour renforcer son rôle » et « l'impact des technologies modernes et le rôle de la société civile dans le renforcement des moyens de protection de la famille ».