Gouvernement, patronat et syndicat se réuniront, aujourd'hui, à Alger, pour évaluer l'état d'avancement de la mise en œuvre de leurs engagements pris lors de leur réunion de février dernier dans le cadre du pacte économique et social de croissance. L'ordre du jour de cette tripartite va porter sur l'évaluation de la mise en œuvre des recommandations relatives au pacte économique et social de croissance issues de la dernière la tripartite du 23 février dernier. Les partenaires du pacte économique et social de croissance se sont fixé les objectifs d'accélérer le processus des réformes économiques et du développement industriel, d'améliorer le climat des affaires et du système de santé et de la protection sociale. Ils se sont engagés à faciliter l'accès au travail et à améliorer le pouvoir d'achat, d'adapter le système de formation aux besoins de l'entreprise ainsi qu'au sécurité énergétique. Un comité national a été installé pour le suivi de la mise en œuvre de ces engagements en associant toutes les parties concernées. En outre, les partenaires associés à la tripartite débattront des décisions à pendre pour appliquer l'abrogation et la révision de l'article 87-bis de la loi 90-11 relatif aux relations de travail. Cet article stipule que « le salaire national minimum garanti doit comprendre le salaire de base, les primes et les indemnités, quelle que soit leur nature, à l'exception des indemnités versées pour payer les dépenses assumées par le travailleur ». La révision ou l'abrogation de l'article 87 bis devrait relever automatiquement les salaires de base inférieurs au SNMG (18.000 DA). « Cette nouvelle approche permettra de consolider un revenu minimum et de rattraper les salaires des travailleurs des basses catégories professionnelles et, aux entreprises, plus de flexibilité pour mieux rétribuer les rendements des travailleurs », selon le communiqué final de la dernière tripartite. L'application de cette décision, longtemps réclamée par les syndicats des travailleurs, a été introduite dans le projet de loi de finances pour 2015. Selon le PLF 2015, le budget de fonctionnement de l'Etat intégrera un montant de 310,5 milliards de dinars de provision groupée couvrant celles destinées pour les dépenses éventuelles, l'incidence de la révision de la définition du SNMG, le dispositif de protection des personnes âgées et des personnes handicapées à 100% ainsi que l'impact éventuel lié aux fluctuations des cours des prix du blé et de la poudre de lait sur le marché international. Le groupe de travail de la tripartite débattra aussi d'autres mesures prises en février dernier dont l'encouragement de la production nationale, la régulation du commerce extérieur, le crédit à la consommation pour les produits locaux, la promotion des exportations hors hydrocarbures et, enfin, l'amélioration du système d'information économique.