La Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci) a un nouveau président. Il s'agit de Mohamed Laïd Benamor. Il a été élu, hier, pour un mandat de quatre ans suite à une opération de vote à bulletin secret, organisée au niveau du Palais des expositions, aux Pins-Maritimes. Sur les 127 votants, 14 ont voté contre. Quant aux autres, ils ont même tenté de le plébisciter sans passer par les urnes, d'autant qu'il était le seul à postuler au poste du premier responsable de la Caci. Ce qui a, d'ailleurs, provoqué une cacophonie et retardé l'élection. C'est suite à l'intervention du candidat que les représentants du ministère du Commerce, chargés de chapeauter l'élection, ont pris la décision finale. Benamor a fait part de son désir d'être élu au suffrage universel, pour plus de légitimité et « par respect » aux présidents des chambres de wilaya qui ont refusé de voter à main levée, à l'image de celui de la CCI de Ghardaïa. L'opération de dépouillement des urnes s'est déroulée, par contre, dans le calme. Prenant la parole, Benamor a exhorté les présidents des CCI de renforcer leur collaboration et d'œuvrer ensemble « pour aboutir à un bon résultat d'ici à la fin du mandat ».« Certainement, ceux qui nous ont précédés ont fait quelque chose. Quant à nous, nous devons nous engager à décrocher plus d'acquis pour le secteur », a-t-il souligné. Tout en mentionnant qu'il est vice-président du Forum de chefs d'entreprise (FCE), Benamor a déclaré que la Caci jouera son rôle et participera activement au développement de l'industrie. « Nous avons des pôles industriels importants », a-t-il dit, avant d'enchaîner : « nous devons réaliser des jumelages, non seulement avec des pays étrangers, mais également entre wilayas et autres ». Comment compte-t-il gérer la Caci ? « Nous ferons d'abord un état des lieux des activités des chambres au niveau national. Nous demanderons à chaque chambre de formuler des propositions. Et c'est sur cette base que nous effectuerons une synthèse qui nous servira de référence dans l'élaboration de la nouvelle feuille de route de la Caci », a-t-il expliqué, ajoutant que « la présentation du bilan des activités se fera annuellement ». De son côté, le président sortant, Tahar Kelil, a souligné, en marge de cette cérémonie, que son successeur devra inscrire dans ses priorités le changement du statut particulier de la Caci et des CCI. « Benamor devra continuer le combat et œuvrer à ce que la Caci ait plus de prérogatives », a-t-il dit. Il déplorera le fait que cette organisation « soit limitée dans ses actions ». A titre d'information, Kelil ne s'est pas présenté pour un deuxième mandat pour la simple raison qu'il est actuellement sénateur. Les vice-présidents ont été également élus à la même occasion.