Photo : Makine F. Alger abritera les 8 et 9 novembre la 3e édition du Forum algérien de la finance islamique. Les organisateurs de cette manifestation (la banque El baraka et le groupe Isla Invest), ont exposé hier, au forum du quotidien El Moudjahid, les objectifs de ce séminaire qui aura principalement à répondre à la question : «Comment trouver des moyens à même de développer la finance islamique»? Des conférences ayant trait au thème seront animées, deux jours durant, par des experts en Finance, indique le directeur central à la Banque El Baraka, Nacer Hidem. Celui-ci déplore la part de la finance islamique dans le marché national qui reste insignifiante, 01%.Pourtant, dit-il, «il y a une compétence algérienne dans le domaine». La problématique des banques privées dans le financement des entreprises privées algériennes et la finance islamique et son essor en Algérie, seront les principales questions à débattre tout au long du forum, pour tenter de cerner la problématique du thème, estime encore le conférencier. A cela, s'ajoute «le rôle de la finance islamique dans le développement du secteur bancaire privé algérien», un autre angle capable de cerner la perspective du domaine au pays, dira le Directeur. La formation de banquiers algériens dans les instruments liés à cette finance sera également débattue lors du Forum. Comment faire promouvoir la finance islamique dans un monde caractérisé par la montée de l'islamophobie? A cette question, Zoubir Ben Terdeyet, directeur du cabinet Isla-Invest Consulting, indique que les principes de la finance islamique sont universels et non communautaires ou autres considérations confessionnelles, donc «humaines avant tout», a-t-il soutenu. Le directeur du groupe Isla Invest a reconnu toutefois la tendance du phénomène en donnant l'exemple d'une star du monde du sport, d'origine musulmane, désirant financer un projet d'utilité publique en France. A la grande surprise, les clients de la banque avec laquelle la star est conventionnée pour la mise en œuvre du projet, ont retiré ou bloqué leurs fonds, raconte le directeur Zoubir. Pour lui, la finance islamique est protectrice de toute forme de déviation mais, comme tout autre modèle, n'est pas infaillible. Il est utile de rappeler que la seconde édition du Forum sur la finance islamique en Algérie, organisée l'an dernier, s'est penchée sur les modalités de financement de l'économie et de l'investissement conformément aux préceptes de la loi islamique.