Née dans les années 70, la finance islamique vise à développer une offre bancaire conforme aux règles de l'islam. Elle représente aujourd'hui plus de 700 milliards de dollars d'actifs gérés dans le monde selon les principes de la shariaa et enregistre une croissance de plus de 15 % sur les dix dernières années.Aujourd'hui, 37 institutions financières opèrent en Afrique pour une population musulmane de 412 millions d'habitants. Selon une étude de Moody's, le marché estimé en Afrique est de 235 milliards de dollars pour un volume actuel de 18 milliards, un potentiel de croissance important. L'Algérie est devenue une terre de prédilection au Maghreb pour les banques islamiques avec la présence d'Al Baraka Banque d'Algérie depuis 1991. Al Salam Bank Algeria a obtenu son agrément ce mois-ci. ADIB et KFH sont également en lice pour une demande d'agrément. Les banques conventionnelles s'intéressent de plus en plus au concept de la finance islamique…Alger pourrait-elle devenir le hub de la finance islamique en Afrique dans les prochaines années ?Isla Invest ainsi que ses partenaires, suggèrent d'y réfléchir lors d'un séminaire d'une journée qui sera organisé le 4 novembre prochain à Alger. Cette conférence permettra de mieux appréhender le potentiel du marché algérien, les différents métiers de la banque islamique ainsi que les défis à relever. Des professionnels francophones exposeront leurs travaux, leurs analyses du marché actuel ainsi que les opportunités d'investissements en Algérie. Ce forum concerne les décideurs de l'industrie financière en Algérie, mais aussi les dirigeants de tous les groupes opérants dans les pays d'Afrique du Nord et de l'Ouest et en Europe. La finance islamique est encore faible en Afrique malgré les 412 millions de musulmans qui constituent plus de 50% de la population globale estimée à 850 millions d'habitants, affirment des experts en la matière. La faiblesse du degré du développement de la finance islamique sur le continent africain mesurée à l'aune des 412 millions de musulmans, servis par 37 banques gérant 18 milliards de dollars américains (soit une part de marché de moins de 8%) s'explique par l'approche africaine et une "méconnaissance" de la banque islamique.L'Afrique du Nord, forte de 156 millions de musulmans, tire cependant le meilleur profit que le reste du continent. Elle absorbe à elle seule 6 milliards de dollars du montant global, grâce aux investissements rentables en infrastructures.