Des membres de l'Instance de suivi et de consultation de l'opposition ont estimé, hier, à Oran, que la révision de la Constitution est une œuvre d'envergure. Lors d'une conférence régionale du parti El Fadjr El Jadid, le président de cette formation, Tahar Benbaïbèche, a souligné que la poursuite de l'action politique dans ce sens est une priorité du point de vue du parti et de toutes les parties de l'Instance de suivi et consultation de l'opposition. Benaïbèche a également estimé que la conjoncture actuelle nécessite un « changement du pouvoir », ajoutant qu'il est du devoir de convaincre pour ce changement afin de réaliser la transition démocratique souhaitée. Pour sa part, l'ex-chef de gouvernement et candidat à l'élection présidentielle précédente, Ali Benflis, a estimé, dans une communication intitulée « La crise algérienne entre solution globale et approche de transition », qu'il existe un déséquilibre dans l'approche adoptée pour cette question, notamment dans la conjoncture actuelle, soulignant « de l'avis de notre instance, la Constitution escomptée doit être un point d'arrivée et non pas un point de départ ». Dans un commentaire qu'il a qualifié de « réaction de l'Instance de suivi et consultation de l'opposition au sujet de l'annonce d'une révision prochaine de la Constitution », Benflis a déclaré : « Nous souhaitons assurer une véritable transition démocratique en Algérie avec un consensus national, résultat d'un dialogue collectif, avant d'aborder ce projet. » Et d'ajouter : « Notre objectif est d'ouvrir de nouvelles perspectives et d'opérer une transition démocratique progressive et pacifique. » Pour sa part, l'ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour, a tenté, dans une communication intitulée « la nation algérienne : présent et avenir », une approche économique établissant un rapport entre la situation politique nationale et sa répercussion sur l'économie.