Les présidents du Tajamou Amel Jazaïr et du Front El Moustakbel se sont réunis, hier, à Alger, pour débattre de la situation économique et sociale du pays, mais surtout de ce qui se passe sur la scène politique nationale. Les deux leaders, en l'occurrence, Amar Ghoul et Abdelaziz Belaïd, se sont également positionnés par rapport à l'initiative du FFS visant l'organisation d'une conférence nationale de consensus. Une initiative favorablement accueillie par les deux responsables. « C'est une initiative qui mérite d'être soutenue et encouragée », indiquent les deux leaders. N'empêche, les deux partis veulent marquer de leur empreinte la scène politique nationale. « Pour le moment, il s'agit d'une prise de contact entre les deux formations qui sera suivie par d'autres rencontres similaires, l'objectif étant de mettre en place une plateforme politique capable de dépasser cette crise imaginaire », lance le président du Front El Moustakbel. Pour sa part, le président du TAJ a souligné qu'à travers cette rencontre, qui ne sera pas la dernière, « nous voulons ouvrir de nouveaux horizons avec la participation de toutes les forces vives de la nation sans exclusion, sans préalable et sans condition aucune ». Mais pour Abdelaziz Belaïd, aucune initiative politique ne peut réussir sans la participation du pouvoir en place qui est, selon lui, un acteur incontournable dans l'activité politique. « Rien ne peut se faire sans le pouvoir », a-t-il tranché. Pour sa part, Amar Ghoul a mis en avant le climat transparent dans lequel s'est déroulée la rencontre. « Le débat a été constructif et transparent. C'est un pas pour immuniser le pays contre les dangers qui le guettent », a-t-il dit. Et de reconnaître que l'Algérie fait face à de multiples préoccupations aussi bien sur le plan politique que social et économique. Il a fait savoir que parmi les résultats de cette rencontre, il a été convenu l'installation de trois commissions, politique, économique et sociale. Celles-ci seront chargées de mener un travail sur le terrain, une sorte de diagnostic. Amar Ghoul ne ferme pas la porte aux partis qui veulent faire partie de cette initiative. « Notre consultation sera élargie à toutes les parties avec qui nous partageons les mêmes idéaux et principes », a-t-il précisé.