• La ville se détériore certaines zones manquent d'éclairage, d‘autres ont besoin de travaux VRD, des routes défoncées et poussiéreuses, insécurité, dégradation des espaces verts, problème de transport... La nouvelle cité Ali Mendjeli s'étend sur une superficie de 1 500 ha dont 450 habitables, près de 50 000 logements dont une partie est en construction et 200 000 habitants y vivent actuellement alors que 100 000 autres sont attendus pour les années à venir. Sans parler des infrastructures qui ont été réalisées (université, hôpital militaire, zone industrielle…) Certains considèrent son élévation comme une véritable prouesse architecturale sachant qu'elle a vu le jour à la fin des années 1990, d'autres par contre et au vu des nombreuses carences constatées sur tous les plans pensent le contraire, ils y voient plutôt une cité-dortoir qu'une ville au sens propre. En fait, c'est l'agencement des quartiers qui pose souvent problème, des quartiers qui d'ailleurs n'ont pas de noms. On les appelle par leur titre administratif (unité de voisinage) UV05, UV07…etc, ou bien par des appellations populaires inventées par les habitants eux-mêmes et qui font souvent référence à leurs anciens quartiers : New York, Bardo (des anciens bidonvilles de Constantine), ou encore dans certains cas les habitants font appel à leur imagination, par exemple le nom qu'ils ont donné à un quartier reculé : Tindouf !. Administrativement gérée par la daïra du Khroub, (alors qu'elle est plus grande en superficie et comprend plus d'habitants), la ville fraîchement construite se détériore de plus en plus : certaines zones manquent d'éclairage, d‘autres ont besoin de travaux VRD, des routes défoncées et poussiéreuses, insécurité, dégradation des espaces verts, problème de transport, absence totale de lieux de loisirs, grosso modo, c'est un cadre désolant. Et c'est d‘autant plus vrai que même les responsables qui gèrent la ville reconnaissent leur impuissance à résoudre tous ces problèmes. Le nouveau wali M. Bedoui a pu ainsi avoir un premier aperçu et découvrir l'étendue des dégâts lors de sa première sortie sur le terrain à Ali Mendjeli. Sur place, il recevra l'aveu franc du premier responsable de la nouvelle ville, M. Farid Hayoul, délégué de la daïra du Khroub, qui n'a pas hésité à énumérer les nombreux problèmes qu'il rencontre tous les jours : «La dégradation est générale et je fais un travail de pompier. Tous les matins je dois vérifier le passage des balayeurs et le soir je dois aussi m'assurer que l'éclairage public fonctionne normalement. Le pire est que je suis entouré d'une équipe composée de 8 assistants !», regrette M. Hayoul. Interrogé sur les solutions préconisées pour résoudre un problème plutôt administratif il nous a affirmé qu'«Il faudrait mettre en place une véritable commission composée de plusieurs secteurs, ou alors faire d'Ali Mendjeli une commune qui sera indépendante administrativement». Pour sa part le wali M. Bedoui, précisera que la priorité sera de réaménager la ville en combinant le travail des autorités et des associations de quartiers pour pouvoir réagir efficacement. Lors de sa visite dans certains sites, le premier responsable de l'exécutif local n'a pas manqué de critiquer le travail des promoteurs, surtout qu'il a eu écho de ce qui se faisait jusqu'à présent : selon les déclarations d'un responsable 70% des 37 promoteurs recensés sont non qualifiés. C'est dire qu'un vaste chantier attend le nouveau staff dirigent de la wilaya, car en plus de l'aménagement du vieux Constantine, les autres communes attendent aussi que l'on s'occupe d'elles, et à ce propos, le wali promet qu'avant d'entamer son programme il inspectera chaque quartier et chaque commune de la wilaya.