Les principaux points abordés hier par le vice-président du MSP, Abderazak Mokri, sur les ondes de la Chaîne III ont porté essentiellement sur les positions du parti de l'Alliance présidentielle, par rapport à la lutte contre la corruption et la question sahraouie. Selon lui, l'Alliance présidentielle n'évolue pas malgré qu'elle ait joué un rôle très important dans «les années de la fitna». «On n'organise que des réunions protocolaires et même la dernière de ces réunions a été retardée de trois mois», a-t-il rappelé. Cependant, M. Mokri croit qu'il faut avoir la culture de développer l'idée de l'Alliance politique et qu'il faut aller vers un véritable paysage politique qui garantit une véritable alternance au pouvoir. Il ajoute qu'il n'y a pas de véritables débats de programmes. Par exemple, «les lois de finances viennent par voie d'ordonnances», a-t-il dit. Concernant la révision de la loi électorale, il estime que le problème n'est pas là. «L'essentiel est l'attitude de l'administration. Il faut qu'elle soit neutre», a-t-il revendiqué. L'autre point essentiel pour le MSP est de s'engager dans la lutte contre le terrorisme. «Tout le monde est pour la lutte contre la corruption mais il faut s'engager. Où est l'engagement du Parlement ?», s'est demandé le vice-président du parti de Soltani. Il a également suggéré que la société civile se mette à lutter contre ce phénomène «terrible pour notre économie ». LA POSITION DU MSP PAR RAPPORT À LA QUESTION SAHRAOUIE «CLAIRE ET SEREINE» Pour ce qui est de la position du parti par rapport à la question sahraouie et de la répression marocaine contre ce peuple , M. Mokri a affirmé qu'elle est claire et sereine. «La question sahraouie est juste. Nous ne pouvons que condamner la répression marocaine. Nous appelons à la sagesse et à aller vers les négociations pour arriver à une solution pacifique qui ne peut être que l'application des résolutions onusiennes», a-t-il dit.D'après lui, la répression marocaine peut peser lourd sur les négociations bien que la partie sahraouie ait essayé d'outrepasser la situation. Elle peut aussi entraver la construction du Grand Maghreb Arabe, un projet auquel aspirent les peuples de la région. L'invité de l'émission «Politique» a également profité de l'occasion pour démentir une déclaration d'un responsable du Parti de la justice et du développement (PJD) marocain disant que le MSP soutiendrait l'unique solution qui ne peut être que dans le cadre d'une autonomie. «Cette déclaration ne concerne que la personne qui l'a prononcé. Ce n'est même pas la position du PJD qui n'a pas le droit de parler à notre place», a-t-il ajouté.D'autre part, il note que le MSP accorde la priorité à la question palestinienne. «Bien que la question sahraouie est très importante, la question palestinienne est la question fondamentale du monde arabo-musulman pour des considérations religieuses et stratégiques», s'est-il expliqué. A propos de la position algérienne en matière de lutte contre le terrorisme , il a souligné que les Américains ont compris la détermination de l'Algérie et la necéssité de travailler avec cette première puissance de la région, qu'est notre pays. Concernant le Sahel, il dira: «Nous ne sommes pas dupes. Le terrorisme au Sahel est une question qui vise notre unité. C'est pour cela qu'il faut rester unis».