Une délégation de 25 opérateurs économiques du secteur agricole, dont la SGP (Société de gestion des participations) Proda, se rendra, lundi prochain, en Californie (Etats-Unis) dans le cadre d'une convention signée entre la Fondation Filaha Innove et le Conseil d'affaires algéro-américain en juin dernier. L'objectif de cette visite est de s'imprégner de l'expérience américaine dans l'agriculture et l'élevage dans les zones arides, semi-arides et désertiques. Les Algériens vont s'enquérir des possibilités qu'offrent les Etats-Unis sur le plan technologique dans la culture des semences fourragères, les semences animales et le machinisme agricole, a indiqué le docteur Amine Bensemane, président de la Fondation. « Les Américains maîtrisent ces domaines. Ils ont l'avantage de s'adapter aux besoins du marché du pays partenaire. De plus, toutes les entreprises américaines travaillent avec les universités et centres de recherche », a expliqué Amel Benaïssa, secrétaire générale du Conseil d'affaires algéro-américain. D'ailleurs, des visites de fermes sont prévues pour découvrir les techniques d'élevage intensif. Des centres de recherche dans plusieurs universités américaines sont aussi au programme ainsi que la participation à la Foire internationale à Tulare (Californie). Les opérateurs algériens vont également tirer profit de l'expérience américaine en matière de production laitière, a signalé le professeur Abdelhamid Soukhal. Cet objectif ne peut être réalisé sans le développement de la culture fourragère notamment la luzerne, base de l'aliment de bétail, les céréales, le maïs et le sorgho. Les éleveurs algériens doivent atteindre au moins une production quotidienne de 20 litres de lait par vache et arriver à 50 vaches/étable pour rentabiliser les cultures alors qu'elle compte moins de 10 vaches. La moyenne de production actuelle est située entre 5 à 10 l/jour/vache alors que la vache américaine atteint 40 l en moyenne. Pour sa part, le président du Conseil d'affaires algéro-américain, le docteur Ismael Chikhoune, a souligné que « les Américains visent non seulement le marché algérien mais aussi ceux du Niger, Mali et Sénégal via l'Algérie ».