Une occasion pour le président du parti, Abdelaziz Belaïd, d'aborder certaines questions de l'heure, à l'exemple de la protestation des populations du sud concernant le gaz de schiste, la décision de créer des wilayas déléguées, ainsi que la grève dans le secteur de l'éducation. « La position du Front El Moustakbal concernant l'exploitation du gaz de schiste est claire. Nous avons dès le début plaidé pour l'ouverture d'un réel débat à ce sujet, entre les décideurs et les représentants de la société civile. Un débat devant regrouper des experts en économie, des hommes politiques et des spécialistes en la matière », a souligné le président du parti, précisant que la portée d'un tel débat est beaucoup plus socioéconomique que politique, étant donné son impact à différents égards et les dépenses que son expérimentation, son exploitation et son exportation sont censées induire à court et moyen termes. Il a affirmé que l'Algérie ne dispose pas de techniques pour l'exploration, l'extraction et la commercialisation du gaz de schiste. Il juge qu'en raison de la crise qui prévaut dans les wilayas du sud, les responsables en charge de ces projets sont dans l'obligation d'arrêter les travaux d'exploration et d'œuvrer à convaincre les habitants de la wilaya d'In Salah et les informer sur le moindre détail de ces opérations. Abdelaziz Belaïd précise que « In salah, comme bon nombre de wilayas du Sud, compte de nombreux ingénieurs et experts en la matière et ce grâce à la démocratisation de l'enseignement qui a profité aux Algériens ». Il rappelle que « la démocratie consiste à faire participer les citoyens à toutes les décisions, qualifiant « la décision de créer des wilayas déléguées de solution de bricolage ». La grève des enseignants confirme, selon le président du Front El Moustakbel, l'échec des deux parties : responsables du secteur de l'éducation et partenaires sociaux. « Le dialogue est censé être ouvert avec tous les syndicats du secteur », a-t-il jugé, regrettant le fait que la tutelle n'ouvre les portes du dialogue qu'en cas de crise. Evoquant la crise politique que connaît le pays et les divergences qui opposent plusieurs partis politiques, le président du Front El Moustakbel a tenu à affirmer que son parti n'est ni l'allié ni le porte-voix du pouvoir ni contre l'opposition. Il qualifie sa formation de troisième voie dans la sphère politique. C'est ce qui explique, selon lui, l'adhésion du Front El Moustakbel sans préalables à l'initiative prônée par le FFS. Pour le moment, la priorité du parti est son structuration à travers toutes les wilayas. C'est ce qui fait dire à son président qu'il n'est nullement concerné par les élections anticipées.