La ministre de la Culture, Nadia Labidi et le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, ont effectué, hier, une visite de travail et d'inspection de trois points essentiels. Il s'agit de l'inspection des travaux de l'opéra d'Alger à Ouled Fayet, la maison du traité, devenue depuis la maison de l'artiste à El-Biar, et les abattoirs de la rue des Fusillés. Ces derniers vont être réhabilités pour préserver la mémoire industrielle. Selon la ministre, qui a inspecté les travaux de l'opéra d'Alger, celui-ci va être inauguré vers la fin de l'année en cours par une opérette dédiée à « Hizya ». Les travaux de cette structure, qui s'étend sur une superficie de 40.000 m2, ont été confiés à une entreprise chinoise. D'une capacité de 1.400 places, l'opéra d'Alger compte également une salle de spectacle d'une capacité de 12.000 places. Les travaux sont achevés à hauteur de 70%. Selon Serrai, le chef du projet, il ne reste que l'accès confié au secteur des travaux publics, ainsi que le parking d'une capacité de 5.000 places en souterrain et des accès secondaires. Pour Mme Labidi, il s'agit de suivre tous les projets culturels et faire de la commune d'Ouled Fayet un pôle culturel. Cet opéra sera renforcé par des salles de cinéma, des restaurants, des salles des fêtes, un parking et tous les équipements nécessaires à sa bonne marche. Selon Serrai, cet ensemble sera livré dans 24 mois. A El-Biar, la maison du traité de Raïs Hamidou qui lui a été offerte par le Dey Hussein en l'honneur de ses victoires en mer est d'une architecture de style arabo-mauresque. Totalement réhabilitée en respectant la décoration d'éléments en marbre, de stuc, de céramique ainsi que les ornements géométriques et floraux, elle sera, désormais, la maison des artistes. « Ce sera un lieu de rencontre des artistes de toutes les disciplines », confirmera la ministre, qui mettra fin à la polémique suscitée autour de cette réhabilitation. Seul bémol, une partie de cette villa a été annexée par la clinique Arezki Kehal de médecine interne. Un laboratoire d'analyses est opérationnel depuis 13 ans. La présidente de l'Association des veuves et fils de chahid, Mme Malika Naït Athmane, a défendu cet acquis qui rend service aux malades qui viennent des quatre coins du pays. La ministre et le wali ont promis d'étudier la proposition de ne pas transférer ce laboratoire. A Hussein Dey, à la rue des Fusillés, la ministre et le wali d'Alger ont inspecté les abattoirs. « C'est un haut lieu de la mémoire industrielle qu'il faut réhabiliter », a soutenu Mme Labidi.