Hier, l'aéroport international Houari-Boumediène a connu une journée de protestation des employés de la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires (Sgsia) pour exiger le départ du président- directeur général de la société, Tahar Allache. Néanmoins, le service minimum a été assuré et aucun vol vers les destinations étrangères n'a été annulé. Le personnel de la Sgsia a pour tâches essentielles, l'affichage des vols sur les écrans électroniques, la pose des passerelles, la gestion du parking et de tout ce qui est ressources aéroportuaires. Au niveau de l'aéroport, l'activité est normale avec les arrivées et les départs des voyageurs. Les protestataires se sont regroupés dans une aile, au premier étage, pour revendiquer le départ du responsable. Ce dernier, contacté par nos soins, s'est abstenu de toute déclaration. Dans un communiqué, les employés, dont le nombre dépasse les 1.250, réclament plus de justice et d'équité et du respect. Selon leurs dires, personne n'échappe à la vindicte et aux insultes du Pdg. « Le personnel a été soumis à des pressions, ce qui a entraîné soit une dépression, soit le départ de plusieurs cadres de valeur », affirme le collectif. « Nous nous élevons contre la mauvaise gestion de la Sgsia », précise le communiqué. Autre reproche adressé à Allache : les recrutements en transgression du plan de recrutement annuel et qui se font en dehors du circuit de l'Agence nationale pour l'emploi. De ce fait, le collectif des protestataires exige la mise en place d'une commission par la Centrale syndicale pour enquêter d'abord sur la gestion de la dernière section syndicale et un audit de la gestion du Comité des participations. Les travailleurs estiment que beaucoup d'argent a été dépensé et n'a pas servi les travailleurs et demandent la tenue d'une assemblée pour élire un syndicat représentatif. Enfin, les grévistes revendiquent l'application du code du travail, notamment ses articles 5 et 6 qui stipulent « le respect de l'intégrité physique et morale des travailleurs et de leur dignité » et « la protection contre toute discrimination pour occuper un poste qui doit se faire sur des critères basés sur l'aptitude et le mérite ». Estimant que plusieurs travailleurs ont été l'objet d'insultes, d'humiliation et d'attaques physiques et morales, le collectif propose d'engager des poursuites judiciaires contre le PDG.