Le ministère du Commerce vient de publier une nouvelle disposition annulant l'autorisation pour ceux qui souhaitent s'engager dans la vente en gros de boissons alcoolisées. Dorénavant, il suffit d'un registre du commerce pour pratiquer ce genre d'activité. Cette décision n'a pas été du goût de l'Union nationale des commerçants et artisans algériens qui, par la voix de son porte-parole, Hadj Tahar Boulenouar, a appelé à la suppression de cette décision susceptible « d'augmenter les accidents de la route et les maux sociaux causés souvent par une surconsommation de boissons alcoolisées ». Boulenouar, contacté, hier, a expliqué que par le passé, il était question d'exiger un registre du commerce et une autorisation délivrée par les autorités locales pour pouvoir exercer ce genre d'activité. « Ouvrir un point de vente en gros de boissons alcoolisées devait répondre à certaines conditions, dont le respect du voisinage. Par cette décision, les grossistes de boissons alcoolisées vont pulluler », déplore Boulenouar. Il a expliqué que le département du Commerce estime que cette activité est similaire aux autres. Donc, une autorisation des autorités locales n'est pas nécessaire. « En l'absence d'une culture de consommation de boissons alcoolisées et avec la prolifération de l'informel dans ce domaine, cette nouvelle disposition risque d'avoir des conséquences néfastes. Des agressions sont souvent enregistrées près des lieux de vente de ces boissons. Donc, assurément, cette disposition devra susciter des tracas aux citoyens et le taux d'accidents de la route et d'agressions risuqe de connaître une hausse considérable », indique-t-il. Des informations parviennent à l'UGCAA, selon lesquelles, au niveau des points de vente et de consommation des boissons alcoolisées, la présence de mineurs est tolérée. Boulenouar a souhaité, à ce titre, l'intervention du Parlement, « seul habilité à se prononcer sur ce genre de disposition ». Il soutient que cette mesure devrait être soumise aux parlementaires. « Je dois souligner que plus de 50% des boissons alcoolisées sont écoulées dans l'informel. D'où le besoin de réfléchir sur les effets négatifs de ce genre de disposition », relève-t-il.