La CMA a reporté sa décision de signer l'accord de paix et de réconciliation paraphé le 1er mars dernier à Alger. Le temps de consulter, disent ses responsables, leur base qui exige « une reconnaissance de l'Azawad en tant qu'entité politique, juridique et territoriale ». Une question tranchée par au moins deux résolutions adoptées par le Conseil de sécurité de l'ONU (2100 et 2164), l'accord préliminaire de paix de Ouagadougou en juin 2013, la feuille de route des pourparlers intermaliens d'Alger en juillet 2014. Tous ces textes rappellent l'intégrité du territoire malien, l'unité nationale et le caractère laïque et républicain de l'Etat malien. « Nous partons à Kidal pour les aider à parler à leurs populations. Pour expliquer l'intérêt que l'accord a pour les populations du Nord », indique Pierre Buyoya, haut représentant et chef de la Mission de l'Union africaine pour le Mali et le Sahel, cité par le site Maliactu. Selon toute vraisemblance, le paraphe de l'accord d'Alger ne serait qu'une question de temps depuis que les responsables de la CMA ont réaffirmé leur « attachement au processus de paix ». A la veille du cinquième et dernier round des négociations, le Conseil de sécurité a menacé de punir les récalcitrants. Parmi les mesures brandies, l'interdiction aux chefs de la CMA de voyager.