La position financière extérieure nette appréciable de l'Algérie à fin 2014 « devrait contribuer à atténuer l'effet du choc externe en 2015 », a affirmé Laksaci en présentant la note de conjoncture des principales tendances monétaires et financières de l'Algérie pour l'année 2014. Laksaci a, cependant, mis en garde contre le risque d'érosion de cette soutenabilité en cas de poursuite du choc externe. Si le choc externe venait à perdurer, la résilience de la position extérieure de l'Algérie pourrait rapidement s'éroder, d'autant que le niveau très élevé des importations est non soutenable et constitue un risque additionnel pour la balance des paiements extérieurs sur le moyen terme », a-t-il noté. De même, le déficit de la balance des paiements, une forte contraction de l'excédent commercial et un repli du niveau des réserves officielles de change représentent les premiers signes de vulnérabilité de l'économie algérienne face au choc externe engendré par une chute drastique des cours du pétrole brut. Ainsi, l'année 2014 s'est caractérisée par un déficit du compte courant de la balance des paiements dès le premier trimestre et qui s'établit à 9,11 milliards de dollars fin décembre. En outre, la poursuite de l'emballement des importations de biens pour la quatrième année consécutive et la baisse des exportations se sont traduites par une forte contraction de l'excédent commercial au cours de l'année 2014 et qui s'est établi à seulement 0,59 milliard de dollars en 2014 contre 9,73 milliards de dollars en 2013, soit le plus faible excédent commercial depuis l'année 1998. Dans ce cadre, la valeur totale des exportations pour l'exercice 2014 a atteint 60,04 milliards de dollars en baisse de 7,2% par rapport à 2013. Les exportations d'hydrocarbures ont atteint 58,34 milliards de dollars (contre 63 milliards en 2013), alors que les exportations hors hydrocarbures se sont établies à 1,692 milliard de dollars en hausse par rapport à l'année précédente (1,051 md USD). Par contre, les importations de biens ont poursuivi leur progression à 59,44 milliards de dollars en 2014 (54,99 milliards de dollars en 2013). Ce nouveau repli des réserves de change intervient après une stabilisation au premier semestre 2014 à 193,269 milliards de dollars (mds usd) contre 194,012 mds usd à fin décembre 2013, a-t-il indiqué. Malgré cette baisse, a-t-il poursuivi, le niveau de ces réserves « reste adéquat », tandis que la dette extérieure demeure dans une situation d'un niveau historiquement bas à 3,735 mds usd à fin décembre 2014 contre 3,666 mds usd à fin septembre 2014 et à 3,369 mds usd à fin décembre 2013. Il a soutenu que cette position appréciable « devrait contribuer à atténuer l'effet du choc externe en 2015 ».