Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a instruit les cadres gestionnaires de son secteur pour l'élaboration de ces programmes qui permettraont au secteur de passer à une étape qualitative supérieure. Lors de son intervention à l'ouverture de la rencontre nationale sur les urgences, l'hygiène hospitalière et la réanimation, tenue à Oran, le ministre est revenu sur l'importance « des urgences médicochirurgicales (UMC) », estimant que l'élaboration de programmes locaux, de wilaya et régionaux pour chaque établissement hospitalier doit prendre en considération « la nécessité de mettre en place des réseaux sociaux garantissant la coordination entre les établissements de santé d'une part et entre les UMC et les services d'autre part ». Ainsi, les gestionnaires au niveau des wilayas sont tenus de mettre en place « un réseau intégré d'UMC de manière à pouvoir prendre en charge tous les cas dans un cadre organisé et pyramidal assurant les conditions de sécurité et de confort ». En outre, ils sont aussi appelés à déployer « des mécanismes de coordination avec les wilayas environnantes pour l'optimisation de l'utilisation des ressources disponibles en matière d'urgence et de prise en charge spécialisée ». A ce propos, Boudiaf a annoncé la tenue prochaine « des assises sur les urgences médicales ». La mise en place du programme local de renforcement des capacités des services de réanimation médicale a pour objectif, selon le ministre, « de réduire la pression sur les UMC et d'améliorer les conditions de prise en charge notamment les accidents vasculaires cérébraux et les grands brûlés ». Le programme de wilaya d'organisation et de renforcement des services d'assistance médicale d'urgence (Samu) consiste à assurer « un réseau couvrant tout le territoire de la wilaya de manière coordonnée intégrant toutes les capacités y compris la coordination avec les services de la protection civile pour une meilleure utilisation des moyens disponibles ». A cela s'ajoute l'amélioration de l'hygiène hospitalière en veillant « à conférer au comité local d'hygiène hospitalière toutes les prérogatives à même d'assurer le respect des règles et normes garantissant la lutte contre les infections nosocomiales ». Par ailleurs, Abdelmalek Boudiaf a instruit les directeurs de la santé et de la population (DSP) à effectuer « une inspection générale » sur le nombre de structures médicales opérationnelles, le personnel exerçant et autres. « Il faut assainir et actualiser la situation. Nous sommes en phase de préparation du programme de soins à domicile, nous avons donc besoin d'avoir une idée précise sur les moyens existants », a-t-il souligné. « Nous disposons, aujourd'hui, d'une vision et d'une stratégie nationales. Il y a une orientation et des directives qu'il faut appliquer vite afin de régler les problèmes posés. Vous êtes donc tenus de travailler et de passer à l'action en sachant que la réussite du plan arrêté dépend du projet d'établissement », a-t-il indiqué. Le ministre de la Santé a également demandé la préparation du cadre réglementaire pour « institutionnaliser » l'hospitalisation à domicile dont la réussite « est tributaire des moyens mis en place ». Il a également demandé aux DSP de faire « une évaluation de l'activité médicale » avec le personnel tous les 21 jours. A propos de la sécurisation des établissements hospitaliers, Boudiaf a indiqué que cette question a fait l'objet de deux réunions. « Des mesures ont été prises pour sécuriser ces structures, les actes d'agression contre le personnel médical ne sont plus tolérés », a-t-il rassuré.