L'Union africaine (UA) a appelé la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) à parapher et à signer « sans autre retard » l'accord de paix et de réconciliation d'Alger du 1er mars, soulignant que sa signature et sa mise en œuvre permettront de régler durablement la crise que connaît le nord du Mali. « Je lance un appel pressant à la CMA pour qu'elle agisse dans l'intérêt supérieur des populations qu'elle affirme représenter, ainsi que du Mali, en paraphant et en signant sans autre retard l'accord d'Alger », a indiqué la présidente de la Commission de l'UA, Zuma Nkosazana-Dlamini, dans un rapport sanctionnant les travaux de la 496e réunion du conseil de paix et de sécurité de l'UA tenue récemment à Addis-Abeba. « Sa signature et sa mise en œuvre diligente et effective permettront de régler durablement la crise que connaît le nord du Mali, de stabiliser cette région et d'en accélérer le développement socio-économique, en même temps qu'elles faciliteront une lutte plus résolue contre le fléau du terrorisme et de la criminalité transnationale organisée au Mali et dans la région du Sahel », a-t-elle ajouté. Il ressort des observations faites par Mme Zuma que l'accord d'Alger « constitue non seulement une avancée importante sur la voie de la restauration durable de la paix, de la stabilité et de la réconciliation nationale au Mali, mais aussi un compromis équilibré prenant en compte les préoccupations légitimes de toutes les parties, dans le respect scrupuleux de l'unité, de l'intégrité territoriale et de la souveraineté du Mali ». « Dans un communiqué publié le 1er mars 2015, j'ai félicité le gouvernement malien et la Plateforme pour l'esprit de responsabilité dont ils ont fait preuve et pour leur volonté d'œuvrer à une sortie de crise définitive », a-t-elle dit. En outre, elle a estimé que « la communauté internationale doit continuer d'agir de concert pour amener la CMA à souscrire rapidement au texte négocié à Alger, de signifier clairement que le temps de la négociation est clos et de se tenir prête, le cas échéant, à prendre les mesures qu'appellerait la situation ». Enfin, elle a fait savoir que la sécurité du Mali est inséparable de celle de l'ensemble du Sahel, invitant la classe politique, ainsi que la société civile malienne, à apporter leur concours à la réalisation des objectifs de l'accord. Les parties maliennes au dialogue pour le règlement de la crise dans la région nord du Mali ont paraphé le 1er mars dernier à Alger un accord de paix et de réconciliation sous la supervision de la médiation internationale, conduite par l'Algérie.