« Le moment est venu de présenter le projet de révision de la Constitution au peuple algérien. Il ne faut pas attendre plus que cela », a déclaré, hier, Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs, à l'ouverture des travaux du bureau politique de sa formation. « Il faut mettre fin aux spéculations et aux divagations. La question concerne la consécration de la souveraineté nationale. Suite à cette révision constitutionnelle, le président de la République aura honoré ses engagements », a indiqué la responsable du PT, réitérant, encore une fois, l'échec des réformes de 2011 et 2012, en raison du non-respect de la priorité de la révision de la Constitution. Hanoune exige que cet amendement soit profond et ne soit pas soumis au Parlement. Dans ce contexte, elle a proposé la suppression de la deuxième Chambre parlementaire, « car constituant un gaspillage inutile des deniers publics », la suppression « des lois ségrégationnistes », notamment le code de la famille, l'instauration d'une commission indépendante de surveillance des élections, l'officialisation de tamazight et la criminalisation de la fraude. La responsable du PT a rejeté, par ailleurs, l'éventualité de réduire le nombre de mandat présidentiel à deux. La véritable démocratie ne doit pas être réduite à la limitation des mandats. Il faudrait, selon elle, se focaliser sur le respect de la souveraineté populaire et les moyens avec lesquels sera circonscrite la corruption politique. « Nous insistons sur le besoin d'introduire dans la prochaine loi fondamentale du pays, la possibilité de retirer la confiance aux hauts responsables. Au Venezuela, le recours à un référendum révocatoire est permis », tonne-t-elle, en plaidant pour l'ouverture d'un débat populaire autour de ce projet, et ce, dans « le cadre d'un processus constituant devant consacrer la primauté du pouvoir législatif, et la séparation des pouvoirs ». Hanoune ne conçoit pas la prochaine Constitution du pays sans le renforcement des articles 17, 1, et 13 devant mettre le pays sur « la voie de l'immunisation ». Pour résumer ses propos, elle a fait savoir qu'« un remaniement gouvernemental » serait le bienvenu. La SG du PT a estimé au sujet de l'attribution de la Coupe d'Afrique des nations 2017 au Gabon et non pas à l'Algérie, que le ministre des Sports n'y est pour rien, surtout qu'il a été déjà « ciblé » bien avant cette décision. Elle se pose cependant la question suivante : « Sommes-nous prêts pour organiser cette manifestation sportive ? Nos stades sont-ils prêts ? » Et d'ajouter : « Le Gabon est sponsorisé par Orange, donc par la France qui a dû faire pression sur la CAF. Tahmi n'a commis aucun tort. Bien au contraire, il a refusé d'être corrompu. » Concernant la manifestation « Constantine, capitale de la culture arabe », Hanoune a relevé la question du financement du projet, en invitant la Cour des comptes à s'impliquer pour mieux maîtriser la gestion des dépenses.