Photos : Fouad S. «Il s'agit de protéger les intérêts de l'entreprise d'une part et de sécuriser les responsables, en les mettant à l'aise, lors notamment des prises de décisions, d'autre part. Ce code d'éthique consiste donc en la mise en place des barrières contre les aventuriers et les situations de dérives», a déclaré, hier, à Alger, Youcef Yousfi, ministre de l'Energie et des Mines, lors de la cérémonie de présentation d'un code d'éthique dont se dote le groupe Sonelgaz, dans le sillage de celui adopté récemment par le groupe Sonatrach. Ce n'est qu'un premier jalon de la bonne gouvernance d'entreprise, dira le ministre, pour mettre l'accent sur d'autres mécanismes de contrôle et de protection qui seront mis place incessamment, a-t-il ajouté. Et ce dans le cadre de la nouvelle politique de l'Etat de lutte contre la corruption et les cas de malversations susceptibles de se produire lors des passations de marchés publics, notamment. Allant au fond des choses, le ministre a cité certains domaines susceptibles de de connaître des situations de passe-droits et de fraude à l'occasion notamment de lancement des appels d'offres, de rédaction des cahiers de charge et des recrutements. Il a également interpellé les membres de la commission d'éthique, présidée par M. Mohamed Bendaace, ex-cadre de Sonelgaz à la retraite, sur la surveillance accrue des signatures de dépenses, dans le sens, dit-il, de leur conformité aux règles de la législation nationale et de l'entreprise. Le processus de recrutement et de sélection des candidats au recrutement sera, en outre, dit-il, sous un contrôle sévère des membres de la commission qui activeront bénévolement, sans rémunérations ni indemnités. «Il faut promouvoir l'émergence des compétences nationales selon les critères de mérite et de formation», recommande le ministre, pour qui Sonelgaz constitue «une grande école exemplaire en termes de gouvernance et de gestion des ressources humaines». Pour Noureddine Bouterfa, PDG de Sonelgaz, ce code d'éthique n'est pas une prescription formelle. Il ne se substitue pas non plus, dit-il, aux textes, conventions et règlements en vigueur dans les sociétés du groupe Sonelgaz. «C'est un instrument complémentaire pour asseoir et consolider davantage nos processus et nos pratiques de bonne gouvernance à tous les niveaux de nos organisations », a-t-il expliqué.