Les Allemands sont à la recherche de partenaires algériens pour investir en Algérie, d'une part, et sécuriser leurs approvisionnements en énergie, d'autre part, a déclaré, hier à Alger, le directeur général de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci), Mohamed Chami, en marge de la rencontre entre les hommes d'affaires des deux pays. En tant qu'exportateurs d'équipements de qualité et haut de gamme, les Allemands veulent s'imposer sur le marché algérien en tant que fournisseurs dans divers domaines, souligne Chami. « Les Allemands ne fabriquent pas n'importe quoi. Ils ont intégré dans leurs usines de la rigueur et la démarche qualité. » Les relations de l'Allemagne avec l'Algérie ont tendance à stagner, indique-t-il. A ce sujet, dira-t-il, « l'Allemagne est importateur net d'énergie. Ce pays a quelques sources qu'il veut garder. Il veut sécuriser ses approvisionnements et les maintenir à un niveau élevé. » Par ailleurs, « l'Algérie est un pays stable, fait de la croissance et exportateur d'énergie. » De plus, « avec la crise, c'est l'un des rares pays qui continue à importer des équipements », a-t-il ajouté. Interrogé sur le partenariat (investissement), Chami estime qu'« il ne faut pas se leurrer pour le moment ». En effet, jusque-là, il y a eu une première opération dans les années 1990 avec la privatisation de l'Enad au profit de Henkel (produits détergents), de l'Engi, devenue Linde Gas Algérie (conditionnement de gaz industriels) et enfin Knauf (plâtre et produits en plâtre). Ce dernier projet est considéré comme une success story, car il a aidé l'Algérie à monter son usine de plâtre, puis à sa privatisation, puis il a créé une école de formation dans ces métiers. « Comparativement à la Tunisie, l'Allemagne est un fournisseur, mais n'est pas impliqué en tant qu'investisseur en Algérie », note-t-il. Pour sa part, le secrétaire général de Ghorfa, Abdulaziz Al-Mikhlafi, a indiqué que les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint 6 milliards d'euros en 2014, soit une croissance de 20% par rapport à 2013. La délégation allemande est composée de 20 représentants de grands groupes et de PME.