Le département de la recherche scientifique et du développement technologique vient de se doter d'un Conseil national d'évaluation.L'installation a eu lieu, hier, en présence du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, et du directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique, Abdelhafid Aourag. Le Conseil sera chargé de l'évaluation stratégique et du suivi des mécanismes d'évaluation de la politique nationale de recherche scientifique et de développement économique. Organe consultatif placé sous l'autorité du ministre, il aura pour mission l'appréciation des besoins en compétences pour atteindre les objectifs assignés à la recherche et de proposer toute mesure d'assurer le développement du potentiel scientifique national. Il constitue le cadre idéal pour la proposition de mesures permettant une meilleure compétitivité scientifique internationale, l'élaboration, au terme de chaque programme quinquennal, d'un bilan de synthèse de ses activités et l'évaluation de toutes les politiques sectorielles de recherche. Les membres du Conseil, enseignants et chercheurs universitaires, sont désignés par arrêté du ministre chargé de la Recherche scientifique sur proportion des institutions et organismes dont ils relèvent et ce, pour une période de trois années renouvelable. Pour Hadjar, cette installation s'inscrit dans le cadre de la politique adoptée par les pouvoirs publics pour promouvoir la recherche scientifique et le développement économique. Selon lui, si la recherche scientifique académique émane des centres et établissements universitaires, la recherche pour le développement trouve sa source dans différentes institutions socioéconomiques qui font face à de nombreux défis scientifiques et technologiques. Pas moins de 2841 projets de recherche ont été réalisés au titre du précédent quinquennat, mobilisant plus de 12.000 enseignants chercheurs et experts. Le plan quinquennal a soutenu les 27.904 enseignants et chercheurs dont 9500 de rang doctoral activant au niveau de 1394 laboratoires de recherche à travers le pays. Le ministre a, à l'occasion, appelé, la communauté universitaire à formuler des propositions, à travers le processus d'évaluation, à l'effet d'encourager et de renforcer les compétences, de divulguer et de valoriser les résultats de la recherche scientifique et du développement technologique. Le ministre a d'ailleurs reconnu qu'à l'instar des avancées réalisées dans le domaine technologique, la recherche dans le domaine des sciences sociales et économiques est fort probante. « Le problème réside dans la non-commercialisation de ce que nous réalisons. Beaucoup de choses ont été faites, mais il y a un déficit en matière de communication. Nous allons y remédier », relève Hadjar rappelant que des chercheurs algériens ont été associés par le consortium pour la mise en orbite de stations satellitaires. Selon le ministre, l'évaluation stratégique de toute politique est le principal instrument pour la bonne gouvernance. Une trentaine d'ateliers thématiques ont été programmés pour l'élaboration d'un programme concrétisant un développement technologique pour définir les besoins et répondre aux exigences de l'heure. Le ministre a fait part de la promulgation de textes réglementaires permettant aux chercheurs et aux différents partenaires de travailler en collaboration.