La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a dénoncé le retard dans l'application des réformes politiques conformément aux engagements du président de la République lors de la campagne électorale et de son investiture. Elle a estimé que les mêmes tendances persistent et que l'oligarchie est devenue le fait marquant de la situation politique avec comme corollaire une prédation à grande échelle. « Nous assistons à un transfert progressif et à une modification radicale de la situation politique, ce qui nécessite l'actualisation de notre position », a-t-elle précisé, hier, à l'ouverture de la session ordinaire du comité central du parti, notant que l'orientation économique s'est opérée bien avant la chute des prix du pétrole. Cette orientation fait dire à la première responsable du PT que la préférence nationale a cédé la place à la préférence oligarchique qui tente, par tous les moyens, « de monopoliser la décision politique et économique ». Selon Mme Hanoune, le fossé s'élargit davantage entre la classe moyenne et l'oligarchie. Revenant sur le remaniement partiel du gouvernement, elle atteste que parmi les huit ministres démis de leurs fonctions, quatre sont accusés de prédation et de corruption. Abordant les affaires de corruption qu'elle qualifie de cascade de procès menés de manière expéditive, la SG du PT estime qu'il est temps de situer les responsabilités.