La conférence internationale d'Abuja, tenue du 2 au 4 juin sous le thème « Vers la libération de la dernière colonie en Afrique », a appelé l'organisation des Nations unies à accélérer l'organisation du référendum d'autodétermination du peuple du Sahara occidental conformément aux résolutions pertinentes de l'ONU et l'OUA/UA. Dans une déclaration sanctionnant les travaux de cette conférence, les participants - des universitaires, des acteurs de la société civile, des ONG et des comités de solidarité avec le peuple sahraoui d'Afrique, d'Europe et des Amériques - ont demandé, aussi, à l'élargissement des pouvoirs de la Minurso afin de surveiller et protéger les droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés. Ils ont appelé que l'Espagne qui reste la puissance administrante du Sahara occidental afin d'assumer ses responsabilités devant l'ONU jusqu'à l'accomplissement de ses responsabilités relatives à la décolonisation du territoire. Les participants ont dénoncé le « rôle honteux » joué par la France au Conseil de sécurité et condamné « les violations flagrantes des droits de l'homme perpétrées dans les territoires sahraouis occupés ». Ils appellent à « la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques sahraouis, l'éclaircissement du sort des disparus sahraouis et l'ouverture du territoire aux observateurs et aux médias internationaux ». Les conférenciers ont vilipendé l'exploitation illégale des ressources naturelles du peuple du Sahara occidental et dénoncé le mur militaire marocain de 2700 km, qui est truffé de millions de mines terrestres. La conférence d'Abuja n'a pas été le seul soutien apporté, ces derniers jours, à la cause sahraouie. Le Congrès américain a renouvelé lundi dernier le mandat du Western Sahara Caucus, un regroupement de parlementaires démocrates et républicains. En Espagne, la plateforme nationale d'associations solidaires avec le Sahara (CEAS-Sahara) a appelé Madrid à faire preuve de « décision » et de « courage » et à « assumer les responsabilités vis-à-vis de son ancienne colonie. Le Conseil portugais pour la paix et la coopération a appelé aussi cette semaine au respect des droits de l'homme au Sahara occidental.