Les participants à la conférence internationale d'Abuja ont appelé l'organisation des Nations unies (ONU) à accélérer l'organisation du référendum d'autodétermination du peuple du Sahara Occidental. Dans une déclaration sanctionnant les travaux de la conférence sur la décolonisation du Sahara occidental, tenue du 2 au 4 juin courant sous le thème: "Vers la libération de la dernière colonie en Afrique", les participants ont appelé à "organiser, dans les plus brefs délais, le référendum d'autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux résolutions pertinentes de l'ONU et l'OUA /UA, demandant l'élargissement des pouvoirs de la MINURSO afin de surveiller et protéger les droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés". Ils ont rappelé que l'Espagne reste la puissance administrante du Sahara occidental, "donc, elle est toujours responsable devant l'ONU et le peuple sahraoui jusqu'à l'accomplissement de ses responsabilités relatives à la décolonisation du territoire, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies". Les participants ont en outre condamné le "rôle honteux" joué par la France au Conseil de sécurité des Nations unies "en soutenant l'expansionnisme du Maroc au Sahara occidental et en opposant toutes les initiatives visant à résoudre le conflit sur la base de la légalité internationale, en violation de l'article 24 de la Charte des Nations Unies". Les participants ont également condamné "les violations flagrantes des droits de l'homme perpétrées dans les territoires sahraouis occupés illégalement par le Maroc", appelant à "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques sahraouis, l'éclaircissement du sort des disparus sahraouis et l'ouverture du territoire aux observateurs et aux médias internationaux". Ils ont en outre exprimé "leur forte solidarité avec la mère sahraouie Tekber Haddi, en grève de la faim depuis plus 25 jours aux iles Canaries pour protester contre l'assassinat de son fils par les forces marocaines". Les participants ont aussi condamné l'exploration et l'exploitation illégale des ressources naturelles du peuple du Sahara occidental et appelé toutes les sociétés concernées à arrêter "immédiatement" leurs opérations dans les territoires sahraouis occupés. Ils ont dénoncé le mur militaire marocain de 2700 km, qui est truffé de millions de mines terrestres, exigeant son démantèlement et exprimant leur soutien à la campagne internationale :"Ensemble pour enlever le mur" et leur solidarité avec les victimes sahraouies de mines dans les deux côtés du mur. Des universitaires, des acteurs de la société civile, des ONG et des comités de solidarité avec le peuple sahraoui d'Afrique, d'Europe et des Amériques, entre autres, ont pris part à cette conférence organisée par le réseau associatif des universités du Nigeria. La délégation sahraouie était représentée à cet événement par des responsables politiques, d'élus, de diverses ONG diverses, d'organisations nationales de femmes et de jeunes, ainsi que d'universitaires. Des militants sahraouis des droit de l'homme étaient également à ce rendez-vous "pour témoigner des violations multiples, massives et répétées des droits de l'homme perpétrées par le régime marocain qui occupe et colonise le Sahara occidental".