« Je sais d'où vient le coup. Il y a des lobbies qui font tout pour porter atteinte au logement public promotionnel. Ils sont contre les intérêts des citoyens et de la classe moyenne. Nous ne ferons pas machine arrière. Nous allons continuer à construire pour la classe moyenne et cette opération ira jusqu'au bout. » C'est ce qu'a déclaré, hier, le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, en marge de sa visite de travail et d'inspection dans les wilayas d'Alger et Tipasa pour s'enquérir de l'état d'avancement des travaux des chantiers de logements de location-vente et de LPP. Une façon de répondre à ceux qui doutaient de la qualité des logements publics promotionnels. Le ministre a tenu, à travers cette visite, à démonter que ces logements sont de haut standing. Tebboune a annoncé que le prix du mètre carré pour ce type de logement est fixé à 80.000 DA. Il a indiqué que la distribution se fera d'une manière transparente. Pour lui, il y a des règles de jeu qu'il faut respecter et que les souscripteurs se doivent de respecter. « Après, je sais qu'il y aura des mécontents. On ne peut pas satisfaire tout le monde », dira-t-il. Lors de cette visite, la première impression, c'est que de véritables cités sont en train de sortir de terre, dont l'apparence est totalement différent de celle des anciennes habitations. Elles disposent de toutes les commodités : espaces de détente, lycées, crèches, écoles, sûretés urbaines...Au cours de sa visite d'inspection, Tebboune a insisté sur la nécessité de prendre en compte cet important aspect. « Nous ne voulons plus des cités sans équipements de base. Ce sont les instructions du gouvernement et les orientations du président de la République pour en finir avec les cités dortoirs », insistera-t-il auprès des entreprises chargées de la construction de logements. Il ajoutera que les entreprises réalisatrices se doivent de respecter les délais contractuels. « Nous y sommes » Un logement 100% algérien, c'est une réalité. Aussi bien au niveau du projet de réalisation de 1.500 logements location-vente à Ouled Fayet qu'au niveau du chantier de réalisation de 630 LPP à Bousmaïl, tous les produits et autres équipements et matériaux de construction sont de fabrication locale. Le ministre s'est montré satisfait de la qualité des produits. « Aucun centime n'est versée pour des produits étrangers. Tous les équipements sont locaux. Est-ce qu'il s'agit de logements 100% algériens ? Nous y sommes déjà », affirme Tebboune. Par ailleurs, le ministre de l'Habitat a mis l'accent sur la nécessité pour les entreprises d'accélérer la cadence des travaux et de livrer les projets dans les délais. Tebboune a fait savoir que la remise des contrats de préaffectation aux souscripteurs des deux programmes (AADL et LPP) se fera avant la fin de l'année en cours. Alors que la livraison des logements, pour les projets dont les travaux ont été lancés en 2003, sera entamée au plus tard le deuxième trimestre de l'année prochaine. Pour ce qui est de la deuxième tranche des logements AADL, il soulignera que celle-ci est fixée après le ramadhan et qu'elle concernera les souscripteurs 2001/2002 et une partie du programme 2013. 230.000 logements AADL Les logements selon la formule location-vente en cours de réalisation par l'Agence nationale de développement et d'amélioration du logement atteindront les 230. 000 unités à travers le territoire national, a annoncé Tebboune, qui a précisé que le programme « ne sera pas affecté par la situation financière du pays ». Il a précisé que le gouvernement examinera prochainement un projet de marchés du secteur portant réalisation de 25. 000 unités AADL à Alger et ses environs (Tipasa, Blida, Boumerdès), rappelant que les problèmes du foncier étaient en voie de règlement en coordination avec les secteurs concernés. Tebboune a affirmé, à ce propos, que le problème de manque d'assiettes foncières pour la réalisation des logements « se pose souvent du fait de la mauvaise définition de la qualité du foncier par les services de l'agriculture et du logement » au niveau local, relevant que « les instructions du président de la République étaient claires à ce sujet, notamment en ce qui a trait aux terres irriguées et terres cultivées ».