Près d'une centaine de gardes communaux ont observé de nouveau, hier, à Bouira, un sit-in pour réclamer la réouverture du dialogue avec les pouvoirs publics afin d'examiner leur situation et trouver les solutions idoines à leurs problèmes socioprofessionnels, a-t-on constaté. Venus de plusieurs communes de la wilaya, les protestataires ont décidé d'observer « cet énième sit-in afin d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur leur situation socioprofessionnelle et réclamer notamment leurs droits relatifs au volet financier », a indiqué à l'APS Lahlou Aliouat, porte-parole de la Coordination nationale de la Garde communale. « Nous voulons que l'Etat rouvre le dialogue avec la Garde communale pour examiner en profondeur sa situation, car elle est victime d'un vide juridique », a-t-il insisté. Rassemblés devant le portail principal du siège de la wilaya en présence d'un important dispositif sécuritaire, les protestataires ont appelé les pouvoirs publics à « reconnaître leurs sacrifices pour la stabilité du pays durant la décennie noire », a ajouté Lahlou. Dans leur plateforme de revendications, les manifestants réclament notamment la « revalorisation de la retraite anticipée », « l'intégration des gardes communaux licenciés arbitrairement », ainsi que « la prise en charge des préoccupations des gardes communaux victimes du terrorisme ». Une heure plus tard, les protestataires se sont dispersés dans le calme et aucun incident n'a entaché le sit-in. Le dossier de la Garde communale a été au centre d'une réunion entre le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, et les cadres de son département, a indiqué, mardi dernier, une source du ministère.