«Les actions entreprises visent à instaurer et à faire passer une loi d'amnistie générale. Nous nous opposerons corps et âme.» Les gardes communaux ont observé hier un sit-in en face du siège de la wilaya. Cette énième action se veut, selon le coordinateur chargé de communication national, Alliouat Lahlou, un signe à l'adresse des responsables et un rappel quant à la détermination du mouvement qui continuera jusqu'à l'aboutissement des revendications. Les présents venus des quatre coins de la wilaya ont écouté le coordinateur relater toute la genèse du mouvement depuis la décision du chef de l'Etat de dissoudre ce corps. «Rien de ce qui a été décidé n'a été appliqué. On nous a dupés au profit des terroristes qui restent les seuls bénéficiaires de la décision», dira, entre autres, Lahlou Alliouat. L'intervenant précisera qu'au même moment d'autres actions similaires étaient menées dans les wilayas de Tizi Ouzou, Béjaïa, Biskra et Jijel. Dans sa longue intervention qui a précédé celle d'un représentant des enfants de chouhada et un membre du MDS, Alliouat Lahlou s'adressera au Premier ministre en le nommant pour lui préciser que «notre action n'est ni à vendre ni à acheter. Nous ne pouvons pas répondre à un rendez-vous arrangé par un député», répondra le chargé de communication de la coordination à la question d'un confrère. «Les actions entreprises visent à instaurer et à faire passer une loi d'amnistie générale. Nous nous opposerons corps et âme, parce que cette loi si elle venait à être adoptée arrangera les criminels et ceux qui ont dilapidé les biens publics», dira, entre autres, le coordinateur. S'agissant de l'échéance présidentielle prochaine, les gardes communaux ont exprimé leur rejet de l'élection. «Ce qui nous intéresse ce n'est ni le 4e mandat ni l'élection», dit-il, précisant «qu'il ne faut pas oublier que des hommes comme Ali Benhadj, Ghoul, Djaballah... des islamistes avérés guettent et tentent de se positionner. On doit leur barrer la route. Nous voulons inscrire notre mouvement dans la continuité. Nous ne devons pas baisser les bras parce que nous défendons aussi les droits de ceux qui ont consenti leurs vies pour la République. Nous avons une dette de sang vis-à-vis d'eux. Notre problème est certes politique, mais c'est aussi une violation du droit de travail». Parmi les revendications essentielles soulevées hier, la reconnaissance du statut de victime, la création d'un haut commissariat aux victimes du terrorisme. Avant de se disperser, les gardes communaux ont promis d'autres actions dans les jours à venir avec éventuellement une marche sur Alger depuis Bouira, selon Lahlou Alliouat. Pour marquer leur présence et avant de se disperser, les gardes communaux ont marché jusqu'à l'accès de l'autoroute à la sortie Ouest du chef-lieu de la wilaya.