542.025 candidats subiront à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 16 de ce mois les épreuves du brevet d'enseignement moyen. Pour la ministre de l'Education, Nouria Benghebrit, l'examen de fin du cycle obligatoire est considérée comme la première épreuve dans la vie scolaire de l'élève, celui de 6e n'est en réalité qu'une évaluation pour l'admission en première année moyenne. Même s'il n'est pas aussi déterminant que le bac, le BEM, qui couronne neuf années de scolarité, a fait l'objet d'une grande mobilisation aussi bien au plan matériel qu'humain. La ministre a, lors de ses différentes sorties sur le terrain, confirmé que tous les moyens seront réunis pour permettre aux collégiens de concourir dans les meilleures conditions possibles, d'autant plus qu'il s'agit de la fin du cycle obligatoire au terme duquel l'élève est orienté selon ses aptitudes et son profil soit vers les études secondaires, soit vers la formation et l'enseignement professionnels. Pour cette année, les résultats obtenus par les candidats durant l'année scolaire — ceux des deux premiers trimestres et l'examen blanc — augurent d'un taux de réussite et d'admission relativement élevé par rapport à ceux enregistrés auparavant. Selon la ministre, les trois quarts des élèves de quatrième année moyenne sont admis en première année secondaire. Ils le sont soit suite à leur réussite à cet examen, soit à la faveur de la moyenne obtenue durant l'année scolaire et les contrôles continus. Les mêmes prévisions sont faites par les syndicats du secteur qui estiment que les établissements d'enseignement moyen n'ont pas été affectés par les débrayages qu'a connu la quasi-totalité des lycées du pays. Avis partagé par le chargé de la communication du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste), Messaoud Boudiba. S'appuyant sur les rapports des délégués de wilaya du conseil, il estime que le taux de réussite sera certainement meilleur. Néanmoins, il juge plus judicieux de tirer des enseignements des conditions dans lesquelles se sont déroulées les épreuves du bac. Pour le représentant du Cnapest, l'erreur n'est pas permise. « Il faut tout faire pour éviter ce qui s'est passé pour l'examen de fin du cycle primaire. La commission d'élaboration des sujets de cet examen a reprogrammé les mêmes questions de l'épreuve de langue arabe de la session de 2008 », rappelle-t-il, précisant que ces fautes professionnelles n'ont pas été médiatisées, comme ce fut le cas pour celles relevées dans le sujet de langue arabe pour la filière scientifique au bac. Pour le porte-parole de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF), Messaoud Amraoui, aucune faille n'est permise étant donné les enseignements que l'institution éducative est censée avoir tiré des deux précédents examens. Il propose à la commission chargée de l'élaboration des sujets de soumettre les énoncés à une dernière lecture à la veille de chaque examen, à commencer par le BEM session juin 2015. Les syndicats du secteur ne doutent guère du professionnalisme et de la crédibilité des enseignants et inspecteurs de l'éducation chargés de l'élaboration des sujets.