Le bateau grec Elyros, affrété par l'Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (ENTMV), a accosté, hier, le port d'Alger après avoir été bloqué pendant une semaine au port de Marseille par les autorités portuaires françaises pour « des raisons techniques ». Dans une déclaration à la presse, le commandant du bateau de nationalité grecque a accusé les autorités portuaires françaises d'avoir retenu le bateau pour une formalité qui pouvait, selon lui, être réglée sans procéder au blocage du car-ferry. La cause ? « L'Elyros affrété par l'ENMTV concurrençait certaines compagnies maritimes comme la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM) ». Zouhir Zaghli, commandant subrécargue qui a une mission de superviseur sur le bateau, a rappelé que les autorités françaises ont bloqué le bateau du fait qu'il ne répondait pas, selon elles, aux normes de navigation dans certaines zones de la Méditerranée. Explication : la stabilité de Elyros peut faire face à des vagues de 2,5 mètres. Ors, dans certaines zones, ces vagues peuvent atteindre 3,5 m. Immobilisé une semaine durant, le bateau grec n'a pu quitter le port de Marseille qu'après avoir été expertisé par les experts d'Arena, une société européenne spécialisée dans la délivrance de certificat de navigation. Pour le P-DG de l'ENTMV, Ahcène Grairia, le bateau est en parfaite état. Il a été affrété pour une durée de 90 jours pour une rotation entre les ports d'Alger, Marseille, Oran et Alicante. Selon Mme Cherfi, directrice des affaires juridiques à l'ENMTV, il est rare de trouver un armateur qui accorde un affrètement pendant trois mois uniquement. « Pour notre entreprise, c'est une très bonne transaction car en général, les armateurs affrètent leurs bateau pour une durée d'une année au minimum », explique-t-elle, attestant que les Grecs sont les meilleurs dans la maintenance des bateaux. Les représentants de la presse nationale ont eu droit à une visite guidée à bord de Elyros. Les passagers qui y étaient à bord n'ont pas tari d'éloges à l'endroit du car ferry. « Nous avons fait un merveilleux voyage. Le bateau est doté de splendides compartiments. Le service est à la hauteur », s'est réjoui un voyageur. Mêmes propos élogieux d'un résidant en France qui trouvé, néanmoins, les tarifs élevés par rapport à d'autres compagnies maritimes. « J'ai payé ma place 300 euros plus 20 euros pour les bagages », a affirmé le ressortissant algérien. Selon la responsable des affaires juridiques de l'ENMTV, l'armateur gre a pris en charge les frais des passagers durant la suspension de l'affrètement comme prévu dans la convention. L' Elyros a appareillé du port de Marseille samedi à 17h. Il le ralliera aujourd'hui vers 18h