Les syndicats de l'éducation nationale estiment que les résultats du bac seront meilleurs que ceux de l'année dernière. Le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) et le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) tablent sur un taux de réussite avoisinant les 50%, soit en nette amélioration par rapport à 2014 où il n'a pas dépassé les 45%. « Nous ne pouvons à l'heure actuelle que faire des pronostics. Nul ne peut avancer un pourcentage exact. Nous estimons qu'il avoisinera les 50%. C'est bien, mais cela reste insuffisant comparativement à la France où le taux de réussite est de 78,8% », a indiqué le coordinateur du Snapest, Meziane Meriane. Et d'ajouter : « Si nous mettons plus de moyens, les résultats seront meilleurs. » Selon lui, « l'amélioration du taux de réussite au bac s'expliquerait par les sujets abordables, hormis celui de l'épreuve des mathématiques qui était très long ». Le SG du conseil des lycées d'Algérie (CLA), Idir Achour, a fait observer que les sujets des épreuves du bac 2015 étaient « à la portée de tous ». De ce fait, il a estimé que le taux de réussite connaîtra sans aucun doute une courbe ascendante se situant entre 48 et 50%, d'autant que « la correction n'était pas sévère ». Selon lui, les filières scientifiques et techniques se positionneront en tête de liste en nombre de lauréats, suivies des filières maths et littéraire et gestion économique. Il a fait savoir que selon les échos parvenus des centres de correction, les notes étaient « bonnes ». Reste un problème. « Durant l'année, les élèves s'absentent beaucoup et comptent trop sur les cours supplémentaires, c'est la raison pour laquelle nous avons souligné la nécessité de prendre en considération la fiche de synthèse dans l'évaluation de l'élève en plus des résultats du bac pour qu'il fasse plus d'effort », explique Idir Achour. Pour le chargé de la communication du Cnapest, Messaoud Boudiba, tout pronostic est difficile à faire. Et pour cause, « nous n'avons plus les paramètres qui peuvent définir au préalable le taux de réussite au bac, comme c'était auparavant le cas. Les élèves s'absentent et ne donnent pas d'importance au bac blanc ». Cependant, il a fait remarquer que « vu les sujets qui étaient à la portée des candidats, le taux de réussite dépassera les 50% ».