Le ministère de l'Education fixe les règles du jeu concernant le recours des candidats recalés au baccalauréat session juin 2015. Pour le département de Benghebrit, et ce n'est pas une nouveauté, ces derniers peuvent demander « uniquement » la révision de la saisie des notes. Il s'agit de vérifier la « concordance » entre la note obtenue lors de la correction et celle qui a été saisie. Autrement dit, il n'y aura pas une seconde correction. « Les recours se limitent à l'opération de saisie. Les élèves peuvent vérifier si les notes qui leur sont attribuées sont les leurs. Il n'est pas question de revoir la correction de la copie. Celle-ci a été corrigée à trois reprises. Nous estimons que c'est largement suffisant », a précisé une source au ministère. Nénamoins, le responsable signale que le candidat recalé peut saisir la direction de l'éducation sur cette question. Le coordinateur national du Syndicat national autonome de l'enseignement secondaire et technique, Meziane Meriane, a indiqué, à ce sujet, que cette décision du ministère était prévisible puisque la loi n'accorde pas le droit aux candidats de déposer un recours exigeant la révision de la correction qui est une opération « ficelée après l'annonce des résultats ». Selon lui, les élèves n'ayant pas réussi peuvent seulement demander si les notes saisies sont identiques à celles octroyées par les correcteurs. Par contre, le chargé de la communication au Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation, Messaoud Boudiba, a soutenu que le recours est un droit. Il dira que le ministère doit recevoir tous les recours, y compris ceux réclamant une contre-correction. « Si le recours s'avère infondé, le candidat peut faire objet de sanction », a-t-il précisé. Le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, n'est pas contre l'idée d'aller vers une deuxième correction. « Des erreurs peuvent se glisser aussi bien lors de la correction des copies que lors de la saisie des notes », a-t-il expliquer. Et de poursuivre : « L'erreur est humaine. Etant correcteur durant des années, je peux affirmer que les conditions de travail dans les centres de correction ne sont pas toujours adéquates. A cause d'un manque de concentration ou de fatigue, les correcteurs peuvent commettre des erreurs. » Amoura signale, toutefois, que les recours n'ont et ne seront jamais pris en considération par l'Office national des examens et des concours, regrettant le fait qu'une fois les résultats publiés, ce dernier « tourne carrément la page ». Pour lui, il est temps de revoir cette méthode de travail qui porte atteinte à la crédibilité de l'examen mais surtout « un mauvais coup aux élèves ». Le SG du Satef propose alors à ce que la correction se fasse « au cas par cas ». « Bien sûr, il est impossible de refaire la correction pour tous les recalés. Mais pour les élèves ayant obtenu une note entre 9 et 10, je ne vois pas pourquoi le ministère ne procède pas à une autre révision », a-t-il souligné. La balle est dans le camp de la tutelle. L'opportunité peut être discutée lors de la conférence nationale portant évaluation du cycle secondaire prévue les 25, 26 et 27 juillet. « En tout cas, nous allons aborder cette question avec les responsables du ministère », a affirmé Amoura.