Visiblement, la dernière menace, brandie par la FIFA à l'encontre du club sétifien, le sommant de payer 4,25 milliards de centimes dans le dossier Franck Madou, ne semble guère inquiéter les dirigeants ententistes. C'est en tout cas ce que nous a laissé entendre hier le boss ententiste, Hassan Hamar, qui s'est montré confiant quant aux chances de voir son club réhabilité dans ses droits dans cette affaire qui n'a fait qu'alimenter la polémique. « Je pense que nos supporters ont tout à fait le droit d'être inquiets. Mais, je tiens à les rassurer que nous détenons toutes les preuves attestant que l'ESS ne doit rien à Franck Madou. Nous avons même en notre possession une copie de la résiliation du contrat du joueur avec sa signature et ses empreintes digitales que nous allons joindre dans le dossier de recours qui sera déposé au niveau de la FIFA au plus tard ce jeudi », dira le chairmain sétifien, qui prétend situer la faille dans ce dossier. « A mon avis, la FIFA n'a pas reçu le fameux document attestant la résiliation du contrat du joueur avec l'ESS que nous avons pu nous procurer auprès de la FAF. Ce qui explique pourquoi la commission des litiges a tranché en faveur du joueur. » Hassan Hamar fera également savoir que son club a fait appel à un avocat suisse, spécialisé dans ce genre d'affaires, pour défendre les intérêts des champions d'Afrique en titre dans cette affaire. Pour rappel, la Fédération algérienne de football avait reçu, jeudi, une correspondance de la plus haute instance du football international, mettant en garde l'Entente de Sétif, l'obligeant de payer la somme de 4,25 milliards de centimes dans les plus brefs délais. Il s'agissait en fait, d'un verdict rendu en semaine après que la FIFA eut examiné le dossier de l'ex-joueur de l'ESS, l'Ivoirien Franck Madou. La FIFA avait clairement mentionné que le club algerien risque une défalcation de 6 points comme première sanction en cas de non-paiement dans les délais. Pour cela, la plus haute instance du football mondial a donc accordé deux mois pour l'Entente afin de régler ce litige. Dans le cas de non-respect de cette mesure, l'ESS pourrait même être exclue de la prochaine édition de la Ligue des champions pour l'année 2016. Le joueur en question avait signé un contrat de deux ans à l'ESS en 2013. Mais après seulement trois matchs, l'Ivoirien a résilié son contrat empochant trois mois de salaire alors qu'il avait exigé 20 mois, ce que la direction de l'Entente avait refusée. Quelques mois plus tard, le Franco-Ivoirien avait déposé un recours auprès de la FIFA pour réclamer ses droits, tout en présentant une copie de son contrat. Ce à quoi, la FIFA a tranché en faveur du joueur, estimant qu'il doit être remis dans ses droits et le club se doit donc de lui verser 20 mois de salaire ainsi qu'une indemnité de 250 millions de centimes.