L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a salué la mesure annoncée, jeudi dernier, par le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche concernant l'organisation du marché de bétail et la mise en place de nouveaux points de vente en prévision de l'Aïd El Adha. Selon le porte de l'Union, Tahar Boulenouar, comme chaque année, « les grands axes et les alentours des centres urbains sont envahis par les revendeurs de bétail engendrant la prolifération de points de vente anarchiques. » Pourtant, souligne-t-il, « la vente de cheptel et les lieux de rassemblement sont préalablement fixés par des dispositions réglementaires ». D'où, selon lui, « la nécessité d'abord de faire l'état des lieux avant de revoir les mesures qui régissent cette activité ». « Les faits sont là. Les services concernés ont toutefois la possibilité d'y remédier dans un premier temps en travaillant avec les moyens du bord et en ouvrant d'autres points de vente pour pouvoir répondre à la demande des citoyens », estime-t-il. Il juge que le temps est à l'organisation de ce marché de manière définitive, à l'image de ce qui se fait dans certains pays musulmans. Il propose l'ouverture d'un espace dans chaque circonscription, en dehors des agglomérations, autorisant les éleveurs à vendre leur bétail et ce, un mois avant l'Aïd El Adha. Une telle disposition mettrait un terme à la vente informelle et anarchique du bétail. Concernant les prix, il reconnaît qu'il y a une légère hausse par rapport aux années précédentes. Selon, Boulenouar, la hausse est estimée entre 6% et 10%. « Le prix du mouton oscille entre 40.000 DA et 60.000 DA. » Il fait remarquer qu'outre la cherté de l'aliment de bétail, cette tendance haussière est également due à l'absence de points de vente stables et contrôlés. « La spéculation est à l'origine de cette hausse », confie-t-il. Selon Boulenouar, l'organisation et le contrôle du marché de bétail favoriseraient la réduction de 15% du prix du mouton. Le porte-parole de l'UGCAA déplore, également, le fait que le cheptel national ne compte que 25 millions de têtes d'ovin. Pourtant, l'Algérie dispose de tous les atouts (superficie, climat, conditions d'élevage...) pour développer la filière des viandes rouges. De l'avis de Boulenouar, « si les pratiques adéquates étaient prises en matière d'élevage, l'Algérie disposerait de plus de 50 millions d'ovins. » L'abattage massif durant l'Aïd n'aurait pas un tel effet et les prix seraient raisonnables.