Des marchés à bestiaux ont rouvert hier, à la plus grande joie des éleveurs, selon l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). A Djelfa, El Bayadh et Tiaret notamment, selon le porte-parole de l'organisation, Hadj-Tahar Boulenouar. « Les éleveurs ont appris la nouvelle de cette réouverture avec soulagement. A cause de la fermeture des marchés de gros de bétail suite à l'apparition de la fièvre aphteuse, les éleveurs d'ovins ont perdu beaucoup d'argent. Ils étaient obligés de garder les agneaux et de les nourrir, alors qu'ils étaient destinés à la vente », explique-t-il. Il estime que la date de réouverture de ces marchés est « idéale », car un mois étant amplement suffisant pour commercialiser le cheptel destiné au sacrifice de l'Aïd El Adha. Plus de trois millions de têtes seront commercialisées cette année à l'occasion de cette fête, selon les estimations de l'UGCAA. En moyenne, les prix sont situés entre 30 et 40.000 DA la tête. « Les prix sont en baisse par rapport à 2013. Ils ne feront pas, en outre, l'objet d'une hausse, car la demande n'est pas aussi importante que l'année dernière », souligne le porte-parole de l'UGCAA. La demande a diminué pour deux raisons : l'appréhension, d'une part, de la fièvre aphteuse par les consommateurs malgré la maîtrise de la maladie, et l'incapacité de beaucoup de familles à faire face aux charges de la rentrée scolaire après celles du mois de Ramadan et de l'Aïd El Fitr. « Des familles se sont endettées à cause des dépenses du mois de Ramadhan », a fait savoir Boulenouar. Par ailleurs, le responsable de l'UGCAA assure que les éleveurs ont suivi toutes les instructions du ministère de l'Agriculture. Les ovins sont certifiés par les services vétérinaires et la vente du mouton de l'Aïd El Fitr a commencé hier. Quant aux lieux choisis pour domicilier les marchés à bestiaux, il s'agit des points de vente habituels. Le porte-parole de l'UGCAA prévient, toutefois, contre les points de vente informels de cheptel. « Nous avons entendu dire que des commerçants informels commencent d'ores et déjà à se préparer pour commercialiser des ovins. Cela constitue non seulement un préjudice pour l'économie nationale mais aussi un risque de propagation de la fièvre aphteuse si des cas de contamination eraient enregistrés », prévient-il.