La 4e édition Alegria 2.0, manifestation dédiée aux nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC), a été clôturée hier au cyberparc de Sidi Abdallah. Elle s'est caractérisée par trois conférences dédiées au Cloud Computing, à l'importance de la musique dans les jeux vidéo et aux ateliers Digital Marketing. Selon Karim Embarek, organisateur de l'évènement, ces rencontres constituent un carrefour international consacré au web et au TIC. Le but est, dirat-il, d'échanger des expériences, de décrocher des partenariats et de créer une synergie en Afrique dont le marché est très important car représenté par plus de un milliard 500.000 personnes de moins de 16 ans. « L'Afrique a enregistré de grandes avancées avec peu de moyens », a-t-il affirmé. Il citera le Kenya qui a réussi à mettre en place le paiement des frais quotidiens (courses, shopping et autres...) par voie de SMS. « Pourquoi pas nous ? » s'est-il interrogé. Selon lui, les participants sont de véritables « influenceurs », y compris en termes de gestion et de présence dans les réseaux sociaux. Il a relevé aussi Le Cloud Computing. « L'absence d'un data-center en Algérie empêche le développement de ce concept et ceux existants ne répondent pas aux normes ou ne sont pas bien exploités », a-t-il regretté. « C'est une autre technologie », a-t-il ajouté. Pour Adel Gacem, de Beyt Data Center, « au-delà des annonces, il n'y a rien en termes de développement des TIC en Algérie ». Selon lui, il faut redoubler d'efforts, encourager les « développeurs » pour valoriser et mettre à jour leur savoir-faire. « Soutenir les développeurs » Hamza Cheggour, Digital Artist Freelancer à Mirage, estime que « le développement des TIC pose un problème ». « Les développeurs n'ont pas la possibilité de vendre leurs produits en Algérie sur le Net et si on ne peut pas recevoir d'argent, le produit et l'activité ne marchent pas », a-t-il déploré. Selon lui, « les banques demandent une justification, mais comment justifier au fait chaque paiement ? », s'est-il interrogé. Il explique qu'il travaille en freelance sans aucun statut, avec juste une attestation d'honoraire. Il demande à ce que les développeurs soient plus appuyés, « car ils peuvent créer des produits et des services d'intérêt général comme le paiement par voie électronique, la vente de logiciel ». « Il faut créer la possibilité d'avoir un revenu et d'intégrer cette technologie dans les universités avant les entreprises », a-t-il recommandé. « Ceci permettra de ne plus payer des factures d'interconnexion aux étrangers et permettre ainsi une ouverture de l'Algérie et des produits algériens pour accueillir plus demonde. » Pour le représentant du stand Africa Web Festival 2015, les TIC sont aujourd'hui un facteur décisif dans le développement en Afrique particulièrement sur le plan socioéconomique. Selon lui, ces rencontres visent à encourager l'intégration de ces outils dans les entreprises, vulgariser l'information dans les différents secteurs tels l'éducation et la santé tout en permettant le développement de grands projets innovants tel que l'administration électronique, l'aménagement numérique du territoire. « Les TIC ne sont plus utilisées comme de simples supports de communication ou de simples outils de facilitation du travail mais comme un facteur de développement », dira-t-il.Evoquant leur développement dans son pays, la Côte d'Ivoire, ce spécialiste a souligné que les TIC se développent progressivement en Afrique. « A l'avenir, ces technologies devraient jouer un rôle très important dans le développement socioéconomique », estime-t-il. D'où la participation de son pays, dira-t-il, à cet évènement en vue d'échanger et de bénéficier de l'expérience algérienne dans le domaine NTIC. Pour lui, « les efforts consentis par les pays africains permettent la réalisation d'énormes progrès dans divers domaines, y compris celui de la connectivité pour faciliter l'activité commerciale, créer de l'emploi et étendre les opportunités d'investissement. »