« Les nouveaux défis induits par la chute des prix du pétrole nécessitent la réactualisation de la stratégie nationale de l'enseignement et de la formation professionnels », soutient le ministre qui donnait le coup d'envoi officiel de la rentrée professionnelle à Berrouaghia. Il a signalé que le secteur de la formation professionnelle est appelé à s'adapter aux nouvelles exigences, au plan économique, mais également en matière de marché de l'emploi. « Le secteur doit répondre à ces exigences, en assurant une formation qualifiante susceptible d'aider à hisser le niveau de performance de l'économie nationale », estime-t-il en évoquant, dans ce contexte, la création de pôles d'excellence spécialisés qui cadrent avec les spécificités de chaque région. Des pôles qui serviront, selon lui, de référence dans des segments d'activité bien définis. Il a cité le cas des pôles d'excellence en formation agricole, qui devraient voir le jour prochainement dans l'une des cinq wilayas retenues à cet effet, à savoir Aïn-Defla, Biskra, El-Oued, Mascara et Médéa. « Le secteur économique et productif doit être partie intégrante de cette stratégie », affirme-t-il. Besoin de main-d'œuvre qualifiée Le ministre a appelé, également, à fournir plus d'efforts en matière d'enseignement professionnel afin qu'il puisse remplacer, à terme, l'enseignement technique assuré par le secteur de l'Education nationale. « L'enseignement professionnel doit réaliser impérativement un bond significatif qui lui permet de s'aligner sur la même trajectoire que la formation professionnelle », indique-t-il en constatant que le passage de l'enseignement technique vers l'enseignement professionnel « connaît quelques flottements ». Pour y pallier, d'après le ministre, le secteur de la formation professionnelle compte porter, d'ici quelques années, le taux de couverture en matière de formation par apprentissage de 50 à 70% des offres garanties par les établissements du secteur. Cela pour faire face aussi à la demande croissante du marché en main-d'œuvre qualifiée. Pour revenir à la rentrée professionnelle, elle est marquée par la création de 410.000 postes de formation, en hausse de plus de 20.000 postes par rapport à la rentrée de 2014, portant ainsi l'effectif global du secteur à 650.000 stagiaires. Sur les 442 spécialités que compte la nomenclature officielle, 381 spécialités sont programmées, cette année, à travers les structures de la formation, réparties sur 22 branches professionnelles. Quatre nouvelles spécialités dans le programme de formation ont été introduites lors de cette nouvelle rentrée. Il s'agit de la culture des plantes médicinales et aromatiques, des travaux géotechniques, des travaux publics et des ouvrages d'art et enfin de la formation en laborantin en mines et carrières. Le secteur compte 1.213 établissements de formation et d'enseignement professionnels, auxquels viennent s'ajouter 35 nouveaux établissements, 15 nationaux instituts, 19 centres de formation et un institut d'enseignement professionnel.