Une commission mixte a été installée, jeudi dernier, à Alger, entre le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs et le Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA), chargée de l'élaboration d'un projet d'exégèse du Coran en langue amazigh. Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a affirmé, lors d'une intervention, que « ce projet civilisationnel et historique servira en particulier la langue et la culture amazighs ainsi que l'identité nationale algérienne », soulignant que l'équipe chargée de l'élaboration de ce projet était composée d'universitaires, de linguistes, de pédagogues et d'exégètes du Coran en langue amazigh. L'Algérie « compte plusieurs initiatives individuelles d'exégèse du Saint Coran », a-t-il rappelé. Cependant, « l'initiative du secrétaire général du HCA est prometteuse, car elle est à même de donner un produit dont l'Algérie pourra s'enorgueillir », a-t-il estimé. Le secrétaire général du HCA, Si Hachemi Assad, a, pour sa part, indiqué que cette démarche « traduit la volonté politique de l'Etat et s'inscrit au centre des orientations et instructions du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, sur la réalisation de ce projet civilisationnel qui tend à enrichir le patrimoine islamique en langue amazigh ». Il a qualifié cette rencontre de « maillon d'une chaîne riche en positions et en engagements pris par le ministère concerné, en vue d'assurer les moyens nécessaires à la réalisation de ce projet civilisationnel noble auquel les amazighophones aspirent en Algérie ». Cette commission sera chargée d'assurer une traduction « simplifiée, correcte et complète » des variantes linguistiques amazighs, qui soit « accessible à tous », tout en veillant à écrire cette traduction avec les caractères amazighs parallèlement au texte coranique », a-t-il souligné. Il convient d'accompagner cette traduction d'un CD pour permettre à l'auditeur d'écouter la bonne lecture du Coran puis de le lire correctement en langue amazigh, a-t-il précisé.