Les valeurs de tolérance et de citoyenneté sont au centre d'un colloque international sur le soufisme, ouvert, hier, au centre universitaire Ahmed-Benyahia El Wancharissi de Tissemsilt. Dans une allocution d'ouverture, le président de l'Union nationale des zaouïas, Omar Chaâlal, a mis en exergue le rôle des zaouïas à travers l'histoire, de diffusion des valeurs de tolérance dans la société algérienne et sa contribution à la consolidation du ribat (lien) soufi. Il a insisté sur la nécessité de tisser des relations entre les soufis pour constituer une force prônant la tolérance et la dévotion à Allah. Achraf Saâd Mahmoud de l'université d'Al Azhar (Egypte) a appelé, pour sa part, les imams et cheikhs de zaouïas à faire face à la pensée de Takfir et à être vigilants quant aux complots qui se trament contre l'Islam. Il a ajouté « si la daâwa salafiste entend faire face à la pensée de takfir, El Azhar assume, depuis sa création, ce rôle qui a évolué s'attaquant aux nouveautés de cette pensée et aux égarements ». L'enseignant à Al Azhar, Mohamed Al Chahoumi, a souligné que le soufisme est une voie religieuse reposant sur l'ascétisme, la lutte contre l'extrémisme et pour l'acceptation de l'autre et contribuant au développement intellectuel et religieux de la société. L'enseignant à l'université Zitouna (Tunisie), expert à l'académie du fiqh islamique international de Djeddah (Arabie saoudite) et chef de la fondation Al Habib Al Mestawi des recherches et des études scientifiques, Salaheddine Al Mestawi, a souligné que le soufisme contribue à la cohésion entre les peuples et à la paix pour tous.