La reprise scolaire a été normale, hier, en dépit de l'inquiétude des parents d'élèves à cause des récentes émeutes qu'a connues le pays. Elle a également été normale dans les établissements touchés par les violences. « Les établissements scolaires qui ont été gravement ou faiblement touchés par les violences enregistrées dans certaines wilayas du pays ont connu une reprise normale», a indiqué, hier, le ministère de l'Education nationale. Selon le bilan de cette dernière source, les violences ont touché 21 lycées sur un total de près de 1900, 20 CEM sur près de 5000 collèges et 4 écoles primaires sur près de 18 000 établissements. La reprise «normale» des cours au sein des établissements scolaires, touchés par ces violences, a pu se faire grâce à la mobilisation des responsables des structures décentralisées de l'Education nationale avec la collaboration étroite des autorités locales. D'après le directeur de l'Education d'Alger-Ouest, Saâd Zeghache, il y a partout des cellules de vigilance. « Celles-ci sont mobilisées h24 depuis le déclenchement des émeutes. On essaye de passer le message aux émeutiers et à leurs proches qu'il ne sert à rien de détruire les établissements qui forment les enfants du peuple », a-t-il rassuré. « Concernant les établissements qui relèvent de notre direction, trois seulement ont subi de légers dégâts notamment des vitres brisées et le vol de quelques micro-ordinateurs. On a contacté des entreprises qui ont réparé ce qui est détruit, samedi, dans les établissements concernés qui se trouvent à Zéralda, Tassala El Merdja et Aïn Naadja », a-t-il indiqué. Cela été notamment le cas pour l'établissement de l'enseignement moyen Montagne El Ouancharis et le lycée Kasdi Merbah à Bordj El Bahri, une commune située à l'est d'Alger. En effet, dans les établissements touchés, les structures décentralisées de l'Education nationale ont fait appel à des artisans ainsi qu'à des petites entreprises pour effectuer les travaux de remise en état des établissements affectés afin d'accueillir dans les meilleures conditions les élèves. Par ailleurs, le département de Benbouzid a relevé que dans la wilaya de Béjaïa, les parents n'ont pas envoyé leurs enfants dans deux établissements d'enseignement secondaire, le premier situé dans la localité de Derguina, le second à Kherrata. Aussi, des émeutiers ont fait, hier matin, sortir les élèves de leur collège situé au centre ville de Bouira. Pour éviter de tesl dérapages, le ministère de l'Education nationale appelle les citoyens à empêcher que les écoles ne fassent l'objet d'actes de vandalisme. Il tient à ce propos à saluer le large mouvement citoyen pour la protection des établissements scolaires.