L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a définitivement fermé, mardi dernier, à Vienne, le dossier nucléaire iranien. Dans une résolution, adoptée à la majorité des 35 pays composant son exécutif, l'agence onusienne a reconnu qu'elle avait pu mener son enquête sur ces activités « selon le calendrier convenu » et décrété qu'elle « met fin à l'examen de ce sujet ». Cette décision a été « saluée » par le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, un des principaux artisans de l'accord conclu, à Vienne, le 14 juillet dernier, avec les grandes puissances (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne). Ce qui ouvre la voie à la mise en œuvre prochaine de l'accord, dans « 2 à 3 semaines », a souligné l'ambassadeur iranien auprès de l'AIEA, Reza Najafi. Un délai jugé toutefois « peu réaliste » par plusieurs sources diplomatiques occidentales. Sous étroite surveillance, Téhéran est attendu sur son engagement visant à modifier son réacteur à eau lourde d'Arak, envoyer à l'étranger la majeure partie de son stock d'uranium enrichi et achever le démontage des milliers de centrifugeuses. La page du nucléaire est certes tournée, même s'il reste encore à surmonter « l'héritage de la méfiance. Dans cette volonté commune « d'aller de l'avant, le retentissant succès diplomatique de l'Iran et de l'Amérique d'Obama hante Israël, plus que jamais fragilisé et dénonçant « une résolution erronée ». De retour sur la scène internationale, l'Iran bénéficiera de la levée des sanctions internationales qui ont durement frappé son économie.