Des personnalités politiques ont souligné, hier, à Alger, la « grandeur » de la figure charismatique du Front des forces socialistes (FFS), Hocine Aït-Ahmed, dont ils ont relevé le parcours éminemment « révolutionnaire » en faveur de la cause de libération nationale et de l'émancipation de l'Algérie indépendante. « C'est une circonstance douloureuse que nous vivons avec la perte d'un grand parmi les grands et qui s'est dévoué pour la nation et l'indépendance de celle-ci », a indiqué Mohamed Ali Boughazi, conseiller du président de la République. « Aujourd'hui, nous constatons le consensus autour de cette immense personnalité, ce qui confirme que l'Algérie est altière par les hommes qui insufflent en elle sa force, qu'il s'agisse des vivants que de ceux qui ne sont plus de ce monde », a ajouté Boughazi qui s'exprimait à la presse à titre personnel, après avoir présenté ses condoléances aux responsables du FFS au siège du parti. Boughazi a également rappelé que le défunt a « œuvré pour le pays de son vivant et continue à le faire même en étant mort ». « Aït-Ahmed n'est pas seulement une perte pour un parti politique, un groupe ou une famille mais la perte pour toute l'Algérie. C'est l'un des symboles du mouvement national et de la glorieuse guerre de libération ». L'ancien ministre et membre fondateur du Parti du renouveau algérien (PRA), Nouredine Boukrouh, a tenu à relever la « reconnaissance » des générations pour qui Aït-Ahmed incarnait des « vertus à même de leur permettre de bâtir une Algérie meilleure ». De son côté, Karim Tabbou, ancien militant du FFS, parle d'un « moment douloureux », d'une « grande perte pour l'Algérie » et évoque un Aït-Ahmed qui incarne « une idée politique et des valeurs ». Aït-Ahmed était un des « pilier » de la révolution du 1er Novembre et un des « géants » de l'histoire de l'Algérie, a déclaré, de son côté, Amar Lounis, membre de la Fédération de France du Front de libération nationale. « La disparition de cette grande figure est une perte non seulement pour la nation algérienne mais également pour la nation sahraouie et pour tout le Maghreb arabe », a affirmé Mohamed Lamine Ahmed, conseiller spécial du président sahraoui, Mohamed Abdelaziz.